Mardi 28,
Ce matin il pleut, alors j'attends dans la tente une accalmie pour remballer et partir.
Il est 9h45 quand enfin je peux prendre la route. C'est décidé, comme pleut encore je retourne en Suède.
La route est longue et détrempée, je suis pas franchement à l'aise avec mes pneus.
Une pose gaufres à 11h, une repas "hot-dog" à 13h et me voilà à 16h à deux pas de la frontière.
5 km avant la frontière la température remonte sérieusement jusqu'à affiché les 28°C une fois revenue en Suède.
Je profite de la première station pour changer mes couronne Norvégiennes en Suédoises. Ici il y a des tas de Norvégiens qui viennent faire leurs courses juste après avoir passé la frontière. Tout à été prévu pour. Il n'y a aucune villes aux alentours et pourtant je suis dans une immense zone commerciale.
Je continue jusqu'à me trouver un camping à Karlstad au bord du plus grand lac d'Europe. La tente sous les pins et à 15 m à pieds la plage. D'ailleurs c'est marrant parce qu'il faut faire au moins une bonne centaine de mètres dans le l'eau si on veut réussir à avoir de l'eau au dessus des chevilles.
Je profite de la soirée pour rencontré un jeune Allemand qui vient juste de finir ses études et comme il ne trouve pas de travail dans son pays il a décidé de traverser la Suède en auto-stop. Il n'a pas de date de retour, il ne sais même pas si il va rentrer un jour.
Je discute aussi avec un couple d’Écossais ( en Deauville et 650 DL) qui eux aussi parcours le Suède. Ce qui est plus surprenant chez eux c'est le parcours qu'ils ont fait pour arriver là. Partis d’Écosse en direction de l'Angleterre, ils ont ensuite visité la France jusque Nice. Puis ensuite remonté par les Alpes Françaises en direction de la Suède.
Avec tout cela je ne sais pas vraiment ce que je vais faire le lendemain. Est-ce que je redescend vers la France ou bien je profite encore quelques jours en faisant une boucle?
Mercredi 29.
Je vais aller faire une boucle au nord du lac par les chemins.
Je passe 2 bonnes heures à chercher le chemin qui est sur ma carte et que je ne vois indiqué sur la route...et quand finalement je le trouve, l'état avancé de mes pneus me met très mal à l'aise et m'oblige même à rejoindre le goudron. J'avais l'impression d'être sur des roulements à billes.
Je file donc tranquillement que sud.
Le trafic étant fluide je me retrouve à 2 bonnes heures de Malmö quand arrive 18h30. Je me pose dans un camping, où j'apprends à un motard Suédois à monter une tente. A 50 ans c'est la première fois qu'il en monte une...
Demain se sera retour sur le continent.
Jeudi 30.
J'attaque la route à la fraiche, mais il fait déjà 28°C (photo à l’appui).
Je m'égare un peu avant Malmö mais trouve tout de même le viaduc. Je ne suis pas rassuré, il y a du vent et le parapet me semble toujours aussi bas. Je roule sans encombre, mais dès que je retouche le Danemark il me faut me ré-équipé de ma tenue de pluie.
Je ne la quitterai plus jusqu'au bivouac du soir en Allemagne.
Après tout se temps passé sur les routes sereines de Suèdes et Norvège, les autoroutes Allemandes me paraissent très dangereuses. Les conducteurs roulent vite, déboitent d'un coup et vous collent...ajoutez à cela l'usure de mes roues et vous comprenez qu'une simple feuille de papier à cigarette ne peut pas trouver sa place entre mes deux fesses. Surtout lorsque la pluie s'en mêle.
Se soir je bivouac à quelques kilomètre de l'autoroute, au bord d'une forêt.
Vendredi
La pluie c'est tombe depuis le milieu de la nuit. Vers 7h30 elle semble d’arrêter. Ne sachant pas si ce n'est qu'un bref arrêt ou si c'est le retour du beau temps, je lève le camp et reprend la route.
La journée sera longue sur ces autoroutes Allemandes, puis Suisses. Mais à 16h je suis en France.
J'ai profité des quelques jours qui ont suivit pour rendre visite à des amis en Savoie et je suis rentré par Val d'Isère, le Col de l'Iseran, le col du Mont Cenis avec la piste romaine qui était en travaux, Suza, Sestrière et Briançon.
Mes pneus sont arrivés rincé et usé jusqu'à en avoir bouffé les témoins.
Conclusion:
Un très beau voyage, avec pas mal de rencontres (elles ne sont pas toutes dans le compte rendu). Des paysages qui m'ont beaucoup plu.
Je pense que j'y retournerai mais pas seul, et en ciblant mon parcours sur une ou deux régions.
En terme d'équipements, je partirais avec un réservoir additionnel si possible (pour plus de sécurité) et des fringues hiver (en plus des mi-saisons).
Je reprendrais le train à l'aller et au retour ce coup-ci.
Je partirai avec un GPS pour plus de confort pour trouver les chemins.
Et surtout, je n'hésiterai pas à changer les pneus sur place.
Jusque là ça va, jusque là ça va...