La réflexion fût bien longue …
Après quelques posts sur le topic de l'organisation de la balade, et un weekend-end de de roulage qui a eu raison de mon pneu avant, un ordinateur en vrac, un doute quant au jour de la rencontre et voilà qu'arrive le vendredi soir …
La balade est-elle samedi ou dimanche ? Si c'est dimanche, je peux toujours aller changer le pneu ..
Il ne reste plus que l'appel à un ami :
- "Allo Compte supprimé ? C'est Clin … C'est dimanche qu'on roule ?"
- "Euh non samedi ! Pourquoi t'es pas dispo ?"
- "Si mais je n'ai plus de pneu avant alors j'hésite …"
- "Boarf, dans le sable tu ne verras pas la différence, et sur les liaison faudra faire gaffe quand c'est gras …"
- "Tu crois ? J'hésite …"
- "Mon voisin y est allé en pneu route …"
- "Bon … C'est quand le rendez-vous ?"
Je décide donc de préparer mes affaires et le picnic, mettre le réveil et de faire le point le lendemain avant de partir … D'ailleurs que mettre ? Ma seule veste adaptée est une veste d'été ! J'opte alors pour la méthode de l'oignon : un sous pull chaud, un teeshirt manche longue, une doublure de cuir moto récupérée sur mon ancien blouson et la veste d'été !
Après la première dune, la moitié des couches sera supprimée !
8h, le réveil sonne. Douche, petit déjeuner, habillage, je descends à la cave, regarde les pneus : « Et puis m*****e, j'y vais et j'improvise ! » J'ai envie de rouler ! Alors j'équipe Katimimi et gaz !
J'enquille l'autobeurk pour rejoindre le rendez-vous … Un peu avant Martigues je rejoins un DR jaune. Équipement enduro … Tiens ! Il est p't'être avec nous ! Je double, salut du pied, et continue ma route ... Effctivement, je viens de doubler MimiDRZ sans le savoir.
Un peu plus loin, pendant la traversée de Port de Bouc ou de Fos, un Africa Twin arrive dans le rétro : c'est Djemol ! Nous nous retrouvons au feu suivant, nous saluons et filons ensemble au rendez-vous.
Là, une bonne partie de la troupe est déjà arrivée. Petite pause, le temps de vérifier que tout le monde est là et d'échanger quelques mots.
Mais il est temps d'attaquer les choses sérieuses : les premières pistes permettant d'arriver au bac en évitant les routes peu passionnantes du coin.
Avec mes pneus fatigué je me méfie comme de la peste de la première partie herbeuse et boueuse. Puis les chemins caillouteux seront avalés sans soucis. Le passage de la lignée d'éolienne est impressionnant, dommage j'aurais du faire une ou deux photos !
On arrive enfin au bac, la Camargue s'offre à nous ! L'attente du bateau permettra de discuter un peu.
Le bac arrive, on embarque.
Arrivée aux Salins de Géraud pour une première pause chez Germaine afin d'attendre la deuxième partie du groupe qui arrive depuis Arles …
Petite portion routière pour rejoindre le chemin qui mène à la digue.
Ce chemin offrira le premier grand moment de plaisir : un alignement de cuvette plus ou moins rempli d'eau : de véritables montagnes russes ! Ça monte, ça descend, je slalom un peu de l'une à l'autre, et puis de temps en temps : splach ! Je revois les jours de pluie ou mon frère et moi sortions les BMX pour aller rouler dans la boue !
Katimimi commence à être bien crado, mais ça lui donne un charme certain, en communion avec son véritable élément ...
J'ai la banane sous le casque, et dire que j'ai faillit ne pas venir !
Et pourtant je n'ai encore rien vu !
Car nous arrivons au moment que j'attendais tant : la plage ! Et j'avoue que je n'en mène pas large ! M'enfin faut bien se lancer !
Démarrage en douceur, j'accélère, tout va bien ! Je passe la barre des 40 km/h et là ça devient une autre paire de manche : voilà que Katimimi décide de vivre sa vie propre, ça guidonne grave ! J'ai le choix entre laissé libre le guidon et le voir battre de gauche à droite, ou le tenir et voir balancer la moto de gauche à droite ! C'est plutôt déstabilisant ! Mais soit, je finit par m'adapter et continue d'accélérer. Passer 60/70 tout se calme et Katimimi roule à nouveau droit ! La sensation est extra ! Et le paysage grandiose qui m'entoure ne gâche rien ! Vaste étendue, la mer, les motos qui me doublent, c'est dépaysant au possible ! Par contre au moment de couper, c'est terrible ! Ça guidonne de nouveau à mort ! Et je ne parle pas des passages d'ornière ou lorsqu'on en attrape une : que de sensations !
On restera là un moment à faire des aller retour ...
Certains vont s'amuser dans le sable mou, d'autre entament de grandes glisses dans le sable. Les motards sont vraiment de grands enfants !
Je m'arrête pour faire quelques photos. Heureusement, j'ai pensé à prendre une petite planche pour servir de calabrêle. Mais comment font les autres ? Je découvre alors deux nouvelles techniques.
Observez bien l'AT sur l'arrière plan de cette photo :
Approche discrète et précautionneuse de la dune afin de ne pas l'effrayer et qu'elle ne se sauve, car elle est l'élément essentielle de la La technique gitan staïle ou de l'appuie sur la dune :
Amis de la nature mobilisez-vous : sauvez Willie !
Et la technique de la poignée droite dite aussi technique du kéké : gaz, ça creuse, et hop ! La moto tiens toute seule.
Certains rigolos, comme le proprio de cette AT, le font devant leur petits camarades : douche au sable garantie !
Mais nous seront vengés par Compte supprimé : Approche discrète (qui a dit sournoise

) lorsque le gazier ne s'y attend pas, arrêt, et ... gaz ! Dommage j'ai dégainé trop tard !
Katimimi dans le sable :
Nous reprenons la route, quelques passages à gué (c'est rigolo, après la moto fume !)
Et un superbe chemin plus ou moins sableux à travers les étangs :
Le paysage est superbe :
Chemin qui mène à la première dunette et à la deuxième grande première de la journée !
La dunette se présente, tout le monde est passé alors allons-y ! Gaz mais pas trop je franchis sur l'élan le sommet et coupe et … merde ! Fallait pas ! Car derrière la dunette se cachait une autre dunette plus p'tite … qui ne passera jamais ! Je m'enlise et c'est grâce à l'aide de mes p'tits camarades que je m'en sors ! Merci les gars ! Ce sera la première poussette d'une série de trois …
Arrivé de l'autre coté, je m'aperçois qu'on pouvait contourner ! Mais je ne regrette rien. On alterne ensuite plages plus ou moins sèches, dunettes, gués pour rejoindre la digue.
Cette digue sera le théâtre de mon premier moment de doute de la journée !

Elle est barrée de rochers déposés là pour empêcher le passage des véhicules. Et ces rochers sont trop serrés pour laisser passer les grosses machines ! La solution est « simple » : il faut descendre de la digue, contourner les rochers par l'étang et remonter sur la digue. Facile ! (Je passe sous silence l'illuminé qui nous a dégotté une planche pour passer par-dessus les rochers !

)
Le tout sous la supervisation de Léotte, très attentive :
Arrive mon tour ...
Je n'arrive pas à me lancer dans la descente. Je n'arrête pas de penser à mon pneu avant presque lisse. Et puis aller droit vers l'étang, ça n'est pas naturel !Première tentative, je refuse l'obstacle et laisse passer quelques camarades. Je me replace et me lance. Descente facile finalement, et le fond de l'étang est bien dur. Ouf ! Je contourne les rochers et me positionne pour la remontée. C'est ce qui m'inquiète le plus ! Petite pause, occasion de tester l'étanchéité de ma botte droite, et je me lance ! Pas assez vite … La roue avant arrive sur la digue, mais pas l'arrière ! Heureusement pour la deuxième fois les potos sont là : ils agrippent le guidon et m'empêchent ainsi de repartir en arrière.

La digue est atteinte, re-ouf !
De retour sur, la digue, c'est l'occasion de constater qu'effectivement le choix des pneus importe finalement peu dans le sable :
Le phare, lieu du pic-nic est en vue et il se fait faim ! Mais un dernier passage un peu plus difficile est à franchir avant le repas bien mérité. Il faut regagner la plage via un tas de bois mort puis remonter sur la digue par une pente de sable mou. Le truc c'est qu'il y a deux rochers à éviter au sommet. Cette fois je décide de mettre gaz en grand pour arriver au sommet tout seul ! J'ouvre … L'avant se met presque de suite en travers … Je coupe … Et merde ! Plus assez d'élan, pour la troisième fois les potos vont pousser ! Oops !
Dernière ligne droite :
Tout le monde est passé à table !
On range les motos :
Apéro ! Un bon p'tit frontignan, santé !
Tout le monde profite du repas …
Repos bien mérité, avec une p'tite sieste réparatrice pour certains :
Katimimi fait tourner bien des têtes !
Mais, comme dirais Léotte : « Alors, on roule ? » Il est en effet grand temps de repartir ! L'après midi sera le moment de la plénitude : une fois passée la première partie de digue un peu cassante, nous enquillerons des chemins roulants qui permettrons de profiter pleinement du paysage magnifique qui nous entoure. En plus le soleil descend et la lumière devient de plus en plus belle !
Dommage, je n'ai pas pu prendre en photo les envols des flammands roses qui ne semblent pas apprécier la douce symphonie en monos & twins majeur.
En pleine phase de décompression, alors que la journée tire à sa fin, le chemin se fait subitement de plus en plus étroit et tout le monde s'arrête … Que se passe-t-il ? Rien de bien grave : il faut juste passer une petite bosse pour redescendre entre deux piquets métalliques. Une fois les piquets passés, il faut tourner à droite avec la roue arrière qui saute un rocher … Bref la routine …
Ce sera le deuxième moment de doute de la journée !

D'autant que la solution de contournement n'est pas bien meilleure, surtout avec mes pneus tous pourris : il faut descendre dans l'étang qui est très boueux pour remonter de l'autre coté ! Soit, je passerai la bosse ! Montée, redescente sur les freins histoire de me glisser entre les piquets pour l'instant, tout va bien malgré le stress. Steph, placé en contrebas, fait des photos pour immortaliser le moment : « J'espère que tu es bien assuré, des fois que tu me tombes dessus ...» Fais moi pas rire Steph ! Je suis arrêté entre les piquets, y a plus qu'à se lancer pour le final : on ne va pas y passer la nuit tout de même ! Gaz, angle, et ça passe je suis vivaaaaannnnnnt !
En regardant faire les autres, je me demande pourquoi j'ai stressé comme, ça,c'est si simple en fait ...
Nous rejoignons une dernière plage, histoire de profiter de la belle lumière du moment pour une photo de groupe. Les protagonistes s'installent :
Pendant ce temps là ...
Steph cherche le retardateur et prépare la prise de vue
Heu ... Steph, t'es sûr de ne pas te tromper ? Que ton modèle n'est pas derrière toi ?
Attentioooon ...
Cours ! Steph cours !
Click ...
Bon d'accord c'est pas la photo officielle mais c'est mieux pour la chronologie de l'histoire ...
Un dernier regard avant de repartir ...
En repartant de la plage je tenterai une première glisse timide, ça à l'air rigolo, il faudra que je teste vraiment la prochaine fois !
Le groupe se séparera alors petite à petit, certains prenant la route directement, pendant que les derniers irréductibles vont prendre un dernier ver chez Germaine aux Salins de Géraud.
Mais toute a une fin et il est grand temps de rentrer …
Ce fût une journée magnifique qui restera dans mes meilleurs souvenirs de moto ! Merci à vous tous pour l'ambiance et pour votre vrai solidarité : dans les passages « difficiles » on reste en confiance car on sait que vous êtes là et ça c'est bon ! Et dire que j'ai faillit ne pas venir ...
On remet ça quand ?
PS :
Le lien de vers la galerie : Camarguaise du 15 novembre 2008
Je tiens à disposition les photos en HR pour qui n'en veut... 