Bon, devant l'insistance de Nicole, il faut que j'explique que cette sortie de samedi devait nous conduire vers les sommets de l'arrière-pays par les plus beaux chemins du coin

... et s'est terminée à la terrasse d'un café à Antibes.
Entretemps, mon engin m'avait planté au beau milieu de nulle part dans un sentier scabreux où nous nous aventurâmes le père Marcel , Zoé et votre serviteur. Impossible de démarrer, pleins de voyants bizarres allumés, et surtout plus de bruit de pompe à essence au moment de la mise sous contact : donc pas d'essence, pas de moteur...
Nicole nous attendait à un col au sommet du chemin (pas folle la guêpe, elle ne nous avait pas suivie

) et notre bon Marcel s'est tapé une suée d'un bon kilomètre en montée pour débarrasser le sentier des plus grosses caillasses...afin que je puisse pousser l'infernale machine jusqu'en haut

. Il redescend m'annoncer que la voie est libre mais que je vais en baver des ronds de chapeau. N'écoutant que mon courage, je décide de revenir sur mes pas et après une manoeuvre acrobatique de demi-tour dans un bon mètre de large où nous ne fûmes pas trop de deux, je redescend jusqu'au vallon, là où passe la piste principale, carrossable donc accessible par un éventuel fourgon d'assistance. Et puis, en cours de descente, paf, la pompe se remet en route et la garce démarre ! Du coup je rejoins Marcel et Nicole au sommet de leur col et leur explique qu'il faut que je rentre dare-dare sur Antibes chez le concessionnaire pour un examen approfondi de la situation.
Hauts-cris de mes bons amis qui craignaient de me voir effectuer quarante bornes sur un engin aussi peu fiable et qui décident de sacrifier cette magnifique journée dans les alpages pour m'escorter jusqu'au Garage. Qu'ils en soient ici remerciés du fond du coeur
Je vous passe les imprécations de votre serviteur contre l'électronique et les Yam de milieu de gamme désormais assemblées en France avec des composants japonais mais un contrôle qualité défectueux, et gna gna gna et grrr. Bref, j'étais vert
Nous atteignons sans encombre la concession où je laisse la XT aux bons soins de l'atelier pour expertise, ce qui nous permet d'aller nous désaltérer à la terrasse du café cité plus haut.
Puis retour chez Yamaha où je me fais accueillir comme une mouche dans le potage : cette panne était entièrement de ma faute et n'avait rien à voir avec un quelconque défaut de la moto !
