Le Maroc vu par Gégé et Mimi
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Après avoir traversé la ville de El-Ksiba nous continuons vers Arhbala et à la vue de ce panneau
ça fait tilt dans ma tête
Il me semble avoir lu un truc dans le routard sur un gîte super sympa au nord de Beni-Mellal...
Je dépasse Gégé et m'arrête au bord de la route pour lui en faire part
On y va et sincèrement c'est bien là que nous avons eu l'accueil
le plus chaleureux de tout notre séjour
avec ce sentiment d'appartenir à la famille ou d'être de vieux amis
Saadia et Mustapha sont absolument adorables et très doués pour les contacts humains
Ils ont tous les 2 fait des études en chimie, physique décrochant un diplôme leur permettant
d'enseigner à la fac
Mais à 150 euro/mois ils ont préféré se lancer dans l'accueil et l'hébergement des touristes
Mustapha nous proposera de mettre les motos dans la salle à manger :
- les motos dormiront à l'abri et toi tu seras tranquille
mais leur gîte est à la campagne, ça ne craint absolument rien, nous déclinons
l'offre et mettons les motos dans le jardin en contre-bas juste sous notre chambre
en saluant le voisin qui passe par là
Gégé va en profiter pour faire une révision complète
pendant que je ferai une lessive au shampooing ou savon comme d'hab'
Je me ferais même "gronder" par Saadia parce-que je ne lui ai pas demandé
me prêter de la lessive
La chambre est grande et spacieuse, les travaux à peine finis
mais pourquoi les prises sont-elles tellement hautes
Le menu du soir (soupe, tajine ou brochettes, salade de fruits) est servi à volonté
La soupe m'a déjà bien calé et j'ai eu du mal à finir l'excellent tajine de mouton pantagruélique
Gégé a repris 2 x de la soupe et un peu du tajine
Nous aurions pu si nous avions voulu, goûter les brochettes mais là, ce n'était vraiment
plus possible
C'est là que Mustapha nous apprendra que mektoub signifie "c'est écrit, c'est le destin"
Il y a deux autres motards français en BMW 1200R super sympas et très drôles
Nous piquerons de beaux fous rires avec Mustapha et Saadia
Très beaux moments, Choukrane
Le lendemain le petit-déjeuner très copieux sera servi à volonté aussi
et nous retrouverons avec bonheur nos fameuses crêpes
ça fait tilt dans ma tête
Il me semble avoir lu un truc dans le routard sur un gîte super sympa au nord de Beni-Mellal...
Je dépasse Gégé et m'arrête au bord de la route pour lui en faire part
On y va et sincèrement c'est bien là que nous avons eu l'accueil
le plus chaleureux de tout notre séjour
avec ce sentiment d'appartenir à la famille ou d'être de vieux amis
Saadia et Mustapha sont absolument adorables et très doués pour les contacts humains
Ils ont tous les 2 fait des études en chimie, physique décrochant un diplôme leur permettant
d'enseigner à la fac
Mais à 150 euro/mois ils ont préféré se lancer dans l'accueil et l'hébergement des touristes
Mustapha nous proposera de mettre les motos dans la salle à manger :
- les motos dormiront à l'abri et toi tu seras tranquille
mais leur gîte est à la campagne, ça ne craint absolument rien, nous déclinons
l'offre et mettons les motos dans le jardin en contre-bas juste sous notre chambre
en saluant le voisin qui passe par là
Gégé va en profiter pour faire une révision complète
pendant que je ferai une lessive au shampooing ou savon comme d'hab'
Je me ferais même "gronder" par Saadia parce-que je ne lui ai pas demandé
me prêter de la lessive
La chambre est grande et spacieuse, les travaux à peine finis
mais pourquoi les prises sont-elles tellement hautes
Le menu du soir (soupe, tajine ou brochettes, salade de fruits) est servi à volonté
La soupe m'a déjà bien calé et j'ai eu du mal à finir l'excellent tajine de mouton pantagruélique
Gégé a repris 2 x de la soupe et un peu du tajine
Nous aurions pu si nous avions voulu, goûter les brochettes mais là, ce n'était vraiment
plus possible
C'est là que Mustapha nous apprendra que mektoub signifie "c'est écrit, c'est le destin"
Il y a deux autres motards français en BMW 1200R super sympas et très drôles
Nous piquerons de beaux fous rires avec Mustapha et Saadia
Très beaux moments, Choukrane
Le lendemain le petit-déjeuner très copieux sera servi à volonté aussi
et nous retrouverons avec bonheur nos fameuses crêpes
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juin 28, 2012 8:44 am, modifié 1 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Mercredi 2 mai - 12ème jour
Bien repus de notre petit-déjeuner, nous chargeons les motos, non sans avoir
demandé à Mustapha où nous pourrions trouver des bougies étant donné que
Gégé en a encore claqué une et que par solidarité j'ai fait pareil
On pioche donc dans le stock de réserve de pièces...
D'après Mustapha, il n'y en aura pas à El-ksiba qui se trouve à 5km il faudrait retourner
sur Beni-Mellal à 60 kms
Finalement nous leur demandons de ne pas ranger notre chambre au cas où nous passerions une deuxième
nuit ici et partons à 2 sur ma moto (ben oui, Gégé n'a pas les mêmes bougies que moi et donc plus de réserve,
alors que c'est la même moto de la même année mais ce n'est qu'une différence parmi d'autres...)
j'aime bien redevenir passagère de temps en temps, ça permet de prendre des photos...
Nous nous arrêtons au 1er garage à El Ksiba et là, on nous demande si nous cherchons
des bougies d'occasion ou neuves
Ben des neuves de préférences...
Il nous indique une petite boutique qui vend de tout et ils ont les bougies de Gégé
Pour les miennes, elles sont un peu différentes, on essaie et ça marche
Histoire d'être tranquilles jusqu'au retour je dis à Gégé de se constituer un stock de 4 chacun
Il me répond : "tu sais combien ça coûte une bougie ? "
- non
- environ 8 euro
Finalement il demande quand même combien coûtent les 8 bougies....
78 Dirham c'est à dire le prix d'une en France
Et là tu te dis qu'il faudrait en remplir les valises
Sur le retour, nous nous arrêtons pour observer la fabrication manuelle des parpaings
Il y a plusieurs sites le long des routes mais jamais de barrières
j'avais vu les parpaings alignés hier soir en allant au gîte...
Nous croisons Saadia et Mustapha qui vont faire les courses pour le gîte
nous leur faisons signe que tout est ok et récupérons nos affaires avant de reprendre la route
Bien repus de notre petit-déjeuner, nous chargeons les motos, non sans avoir
demandé à Mustapha où nous pourrions trouver des bougies étant donné que
Gégé en a encore claqué une et que par solidarité j'ai fait pareil
On pioche donc dans le stock de réserve de pièces...
D'après Mustapha, il n'y en aura pas à El-ksiba qui se trouve à 5km il faudrait retourner
sur Beni-Mellal à 60 kms
Finalement nous leur demandons de ne pas ranger notre chambre au cas où nous passerions une deuxième
nuit ici et partons à 2 sur ma moto (ben oui, Gégé n'a pas les mêmes bougies que moi et donc plus de réserve,
alors que c'est la même moto de la même année mais ce n'est qu'une différence parmi d'autres...)
j'aime bien redevenir passagère de temps en temps, ça permet de prendre des photos...
Nous nous arrêtons au 1er garage à El Ksiba et là, on nous demande si nous cherchons
des bougies d'occasion ou neuves
Ben des neuves de préférences...
Il nous indique une petite boutique qui vend de tout et ils ont les bougies de Gégé
Pour les miennes, elles sont un peu différentes, on essaie et ça marche
Histoire d'être tranquilles jusqu'au retour je dis à Gégé de se constituer un stock de 4 chacun
Il me répond : "tu sais combien ça coûte une bougie ? "
- non
- environ 8 euro
Finalement il demande quand même combien coûtent les 8 bougies....
78 Dirham c'est à dire le prix d'une en France
Et là tu te dis qu'il faudrait en remplir les valises
Sur le retour, nous nous arrêtons pour observer la fabrication manuelle des parpaings
Il y a plusieurs sites le long des routes mais jamais de barrières
j'avais vu les parpaings alignés hier soir en allant au gîte...
Nous croisons Saadia et Mustapha qui vont faire les courses pour le gîte
nous leur faisons signe que tout est ok et récupérons nos affaires avant de reprendre la route
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
C'est aussi ça la magie du voyage pour nous: d'avoir toujours envie d'aller plus loin, derrière chaque montagne, pour voir comment est la vie là-bas et en même temps de ressentir ce besoin de se poser et de "rentrer dans le paysage" et la vie sédentaire, de marcher plutôt que rouler, de voir passer plutôt que de passer, de laisser les choses venir à soi sans projet, sans contrainte.Mimi a écrit :Mardi 1er mai - 11ème jour
D'ailleurs il nous confirmera (comme El Houssine du gîte Tamalout - http://www.tamaloutte.com/ )que la piste que nous envisagions de faire pour relier Bou-Thrarar à El Had pour arriver sur la piste de la cathédrale plus rapidement n'est vraiment pas faisable en moto
Gégé aimerait bien aller randonner avec lui aujourd'hui, ce n'est pas l'envie qui manque mais le temps,
j'ai même du mal à le convaincre de renoncer
Si nous randonnons aujourd'hui va falloir intégrer une journée de retour par voie rapide, voir autoroute
histoire de ne pas louper le bâteau Le choix est vite fait mais c'est le coeur gros que nous renonçons
Désormais la rando avec Youssef et ses ânes sur plusieurs jours avec hébergements chez l'habitant ou en tentes berbères sur le parcours fait désormais partie de nos projets futurs
Et pourquoi ne pas faire cette fameuse (inaccessible en moto) piste à pied sur 6 jours
Bientôt la retraite et le temps n'aura alors plus aucune importance
GG
...un des prochains voyages se fera à pied...
“Qu’est-ce-que la vie ? Un délire ? une illusion, une ombre, une fiction ; et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes sont des songes...”
Pedro Calderón de la Barca
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Je me rends compte qu'on est passé tout prés, mais alors vraiment tout prés...
C'est bien le 1er mai que vous êtes passés à Ouaouirzerth ?
C'est notre jour 7... La journée des demi-tours
On est donc passé le même jour, au même endroit !
C'est bien le 1er mai que vous êtes passés à Ouaouirzerth ?
C'est notre jour 7... La journée des demi-tours
On est donc passé le même jour, au même endroit !
Une moto, des BD... et la vie est belle
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
La prochaine fois on sèmera des petits cailloux blancs pour repérer les passages des uns et des autres
Comme quoi quand on dit que le monde est petit, y a bien une part de vérité
Comme quoi quand on dit que le monde est petit, y a bien une part de vérité
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Une fois nos affaires chargées, nous nous dirigeons vers l'est dans la région d'Aghbala pour rejoindre Fès en faisant une grande boucle (250 kms) dans ces régions totalement inexploitées d'un point de vue touristique
Nous ne le savions pas mais c'est le jour du souk à Aghbala et tous les paysans,
cultivateurs ou éleveurs convergent vers cet endroit à pieds ou dos de mules
Comme d'habitude, à l'entrée du village, un "parking" pour les mules où elles attendent
sagement la fin du marché
Et c'est là que les termes de souk et de grand plongeon vers la berbérie prennent ici toute leur signification
Ca pullule de monde dans l'artère principale, les autochtones ont déjà du mal
à circuler à pied, jouent des coudes pour avancer mais nous, nous devons traverser avec nos motos
Ce n'est pas parce-que nous sommes bruyants que les gens s'écartent pour autant
Leurs regards incrédules trahissent juste l'étonnement de nous voir là
Très vite Gégé disparait de mon champ de vision...Pourvu qu'il ne change pas de direction
parce-que je ne le saurai pas
J'avance pas à pas (ou crampons à crampons ) pour ne bousculer personne en espérant
que l'on ne me bouscule pas parce-que je n'arriverais pas forcément à retenir la moto
J'ai le sentiment d'être sur un bateau qui doit fendre la glace pour avancer
Vaille que vaille, je décide de toujours aller tout droit et je suis sauvée par un pick-up devant moi
qui m'ouvre la voie et au loin, j'aperçois enfin Gégé
Nous nous arrêtons à la sortie du village pour fêter nos retrouvailles, laisser les motos refroidir et
prendre un thé à la terrasse d'un café qui surplombe toute cette activité proche d'une fourmillière
Un jeune marocain nous sert d'interprète parce-que la serveuse ne comprend pas notre demande
On se sent observés avec des regards interrogateurs
Non, non, nous ne sommes pas perdus, nous sommes bien là par choix
Le thé est excellent pour ne pas changer mais lorsque nous demandons à payer
on nous annonce 5 Dirham "comme pour tout le monde"
C'est à dire 0.50 cts pour un bon 1/2 litre de thé
Et on reprend la route ou plutôt la piste puisque le revêtement est fait de terre battue
Un peu plus loin, nous voyons un HLM à cigognes, y en a plus que chez nous en Alsace
Nous avons l'habitude de les voir squatter les toits des églises, ici elles s'installent sur les minarets
Cette région est très belle et verdoyante, il fait bon y enrouler les virages
les gens souriants te saluent au passage
et il n'y a effectivement aucune structure touristique dans les parages
Nous ne le savions pas mais c'est le jour du souk à Aghbala et tous les paysans,
cultivateurs ou éleveurs convergent vers cet endroit à pieds ou dos de mules
Comme d'habitude, à l'entrée du village, un "parking" pour les mules où elles attendent
sagement la fin du marché
Et c'est là que les termes de souk et de grand plongeon vers la berbérie prennent ici toute leur signification
Ca pullule de monde dans l'artère principale, les autochtones ont déjà du mal
à circuler à pied, jouent des coudes pour avancer mais nous, nous devons traverser avec nos motos
Ce n'est pas parce-que nous sommes bruyants que les gens s'écartent pour autant
Leurs regards incrédules trahissent juste l'étonnement de nous voir là
Très vite Gégé disparait de mon champ de vision...Pourvu qu'il ne change pas de direction
parce-que je ne le saurai pas
J'avance pas à pas (ou crampons à crampons ) pour ne bousculer personne en espérant
que l'on ne me bouscule pas parce-que je n'arriverais pas forcément à retenir la moto
J'ai le sentiment d'être sur un bateau qui doit fendre la glace pour avancer
Vaille que vaille, je décide de toujours aller tout droit et je suis sauvée par un pick-up devant moi
qui m'ouvre la voie et au loin, j'aperçois enfin Gégé
Nous nous arrêtons à la sortie du village pour fêter nos retrouvailles, laisser les motos refroidir et
prendre un thé à la terrasse d'un café qui surplombe toute cette activité proche d'une fourmillière
Un jeune marocain nous sert d'interprète parce-que la serveuse ne comprend pas notre demande
On se sent observés avec des regards interrogateurs
Non, non, nous ne sommes pas perdus, nous sommes bien là par choix
Le thé est excellent pour ne pas changer mais lorsque nous demandons à payer
on nous annonce 5 Dirham "comme pour tout le monde"
C'est à dire 0.50 cts pour un bon 1/2 litre de thé
Et on reprend la route ou plutôt la piste puisque le revêtement est fait de terre battue
Un peu plus loin, nous voyons un HLM à cigognes, y en a plus que chez nous en Alsace
Nous avons l'habitude de les voir squatter les toits des églises, ici elles s'installent sur les minarets
Cette région est très belle et verdoyante, il fait bon y enrouler les virages
les gens souriants te saluent au passage
et il n'y a effectivement aucune structure touristique dans les parages
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juil. 12, 2012 8:21 am, modifié 1 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Notre progression vers le nord nous amène à Zaïda sur la N13 ou par l'odeur alléchés
des brochettes (il est déjà 15h30) nous nous sommes arrêtés chez Ahmed
Les tables sont dressées entre la boucherie et le barbecue
La viande sera découpée directement sur les pov' bêtes pour être déposée
ensuite sur le grill
Difficile de faire plus frais et pas de souci pour la traçabilité
et toujours ce bonheur de s'asseoir sur une moto
"dis madame, je peux ?"
Zaïda se situe entre Fès et Er-rachidia, des touristes il doit en passer toute la journée
Les restaurants se côtoient les uns, les autres...
Nous passerons un très bon moment à discuter avec Ahmed qui nous demande
d'où nous venons et où nous allons.
Selon les endroits, les tarifs que l'on t'annonce sont des tarifs berbères qui
seront divisés par 2 pour obtenir le tarif officiel.
Nous y avons eu droit à maintes reprises lors de divers paiements
(hôtel, thé, courses...)
Je ne sais pas si Ahmed a oublié la division ou vu que c'est un grand axe touristique
il nous a arnaqué mais le tarif que nous allons payer pour les brochettes (excellentes par ailleurs),
la salade et le thé sera de 15 euro
Le même prix qu'en France
C'est le coeur gros, moins pour le tarif berbère qui n'a pas été appliqué
que pour la tromperie sur les sentiments que nous repartons sans discuter le prix
Ca nous apprendra à demander d'abord le tarif à l'avenir
Il nous propose d'appeler son frère à Immouzzer de marmoucha afin de le
prévenir de notre arrivée et nous héberger
Ne sachant pas où nos éléfants vont nous mener nous déclinons l'offre
surtout si le frère a les mêmes pratiques que lui
Ca nous conforte surtout dans l'idée d'éviter les zones touristiques
Les 10 kms sur la N13 sont en "tôle ondulée", nous croisons quelques motards
pressés de filer vers le sud et bifurquons sur la R503 bien plus tranquille
qui va nous amener vers Boulemane
Il est près de 16h et là-bas nous y trouverons sûrement de quoi loger
Nous traversons des plaines de grands céréaliers mais à côté
des tracteurs modernes, il y a toujours un petit paysan qui laboure
son lopin de terre à la main ou des bergers sur leurs ânes
Nous croisons les troupeaux toujours avec prudence, nous sommes déjà
propriétaires d'un mouton et ne voudrions pas rajouter une autre bête
à notre cheptel
des brochettes (il est déjà 15h30) nous nous sommes arrêtés chez Ahmed
Les tables sont dressées entre la boucherie et le barbecue
La viande sera découpée directement sur les pov' bêtes pour être déposée
ensuite sur le grill
Difficile de faire plus frais et pas de souci pour la traçabilité
et toujours ce bonheur de s'asseoir sur une moto
"dis madame, je peux ?"
Zaïda se situe entre Fès et Er-rachidia, des touristes il doit en passer toute la journée
Les restaurants se côtoient les uns, les autres...
Nous passerons un très bon moment à discuter avec Ahmed qui nous demande
d'où nous venons et où nous allons.
Selon les endroits, les tarifs que l'on t'annonce sont des tarifs berbères qui
seront divisés par 2 pour obtenir le tarif officiel.
Nous y avons eu droit à maintes reprises lors de divers paiements
(hôtel, thé, courses...)
Je ne sais pas si Ahmed a oublié la division ou vu que c'est un grand axe touristique
il nous a arnaqué mais le tarif que nous allons payer pour les brochettes (excellentes par ailleurs),
la salade et le thé sera de 15 euro
Le même prix qu'en France
C'est le coeur gros, moins pour le tarif berbère qui n'a pas été appliqué
que pour la tromperie sur les sentiments que nous repartons sans discuter le prix
Ca nous apprendra à demander d'abord le tarif à l'avenir
Il nous propose d'appeler son frère à Immouzzer de marmoucha afin de le
prévenir de notre arrivée et nous héberger
Ne sachant pas où nos éléfants vont nous mener nous déclinons l'offre
surtout si le frère a les mêmes pratiques que lui
Ca nous conforte surtout dans l'idée d'éviter les zones touristiques
Les 10 kms sur la N13 sont en "tôle ondulée", nous croisons quelques motards
pressés de filer vers le sud et bifurquons sur la R503 bien plus tranquille
qui va nous amener vers Boulemane
Il est près de 16h et là-bas nous y trouverons sûrement de quoi loger
Nous traversons des plaines de grands céréaliers mais à côté
des tracteurs modernes, il y a toujours un petit paysan qui laboure
son lopin de terre à la main ou des bergers sur leurs ânes
Nous croisons les troupeaux toujours avec prudence, nous sommes déjà
propriétaires d'un mouton et ne voudrions pas rajouter une autre bête
à notre cheptel
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juil. 12, 2012 8:29 am, modifié 1 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Boulemane est une ville plus ou moins importante et après avoir fait le plein,
nous tournons en rond à la recherche d'un hébergement...
Après un bon moment et quelques demi-tours, nous devons nous rendre
à l'évidence, il n'y en a pas
J'ai le souvenir d'avoir vu un panneau sur la route indiquant un gîte vers le nord
Nous décidons de tenter notre chance en espérant que ça ne nous éloigne pas
trop de notre objectif du lendemain
Nous voulons bifurquer vers l'est jusqu'à Taza par le Djebel Bou Lblane
lui aussi ignoré des touristes
Au bout de 6 kms de route fort sympathique parce-que viroleuse, le même panneau en bois
peint à la main nous indique à gauche par une piste
"gîte à 1,5 kms" on y va, traversant des champs et ce n'est que lorsque
nous arrivons sur une bute que nous découvrons le petit bled posé sur un
petit plateau entre quelques sommets
Une jeune fille nous indique comment arriver au gîte
http://www.gitemaroc-moyenatlas.com/
Saïd nous accueille à bras ouvert avec sa femme, son fils, sa belle-fille et le petit-fils
Oubliée, balayée l'arnaque des brochettes quelques heures plus tôt
Saïd nous demande de suite si nous avons fait bon voyage et si nous voulons dîner
d'un couscous ou d'un tajine. On choisit le couscous histoire de varier un peu
Après un rapide tour du propriétaire avec indication des sanitaires, Saïd m'entend
dire à Gégé que je ne laverais pas mes cheveux ce soir, ça caille sérieusement et
j'ai peur de me refroidir
Saïd me dit :
" - après la douche, tu vas dans la cuisine chez Fatima, il y a un fourneau, il fait chaud
tu fais comme dans la maison de toi, viens je te montre où c'est "
Le choc thermique entre l'extérieur et la cuisine est important
C'est vrai qu'il y fait bon, au moins 25°
Le plafond est fait d'une bâche plastique qui a fondu atour du tuyau du poêle...
Ils vivent dangereusement surtout quand tu sais que le toît est fait de paille et de terre
Tout occupés que nous étions à poser nos affaires dans notre chambre
(comme chez le cousin de Najia à Guercif)
nous n'avons pas remarqué de suite que Saïd s'était éclipsé....
Entretemps son gendre est arrivé aussi, parlant un français parfait, dans un langage très châtié
Il nous explique que le village et le gîte sont soutenus par une association et que le
lycée Georges Brassens de Neufchâtel en Bray participe également aux actions menées
pour le développement du village, création d'un puit, d'un réseau d'eau...
Les élèves viennent tous les ans passer une semaine ici
et à mon avis ça ne peut être que bénéfique pour eux de prendre conscience
de l'opulence et le luxe dans lequel nous vivons en Europe
http://gbrassens-lyc.spip.ac-rouen.fr/s ... article391
On se sent vraiment bien ici, sensation de faire partie de la famille
Nous échangeons beaucoup sur les us et coutumes de nos deux pays
sur la vie ici (rude en hiver) et dans la région
Au bout d'une heure il s'excuse de devoir repartir et nous "confie" au
fils de Saïd. Celui-ci pense nous faire plaisir, allume la télé et met la 5
avec le débat Sarko-Hollande à quelques jours du 2ème tour des présidentielles
Surtout pas nous sommes en vacances, nous avons donné procuration, on verra bien
Petite parenthèse politique, on nous demandera souvent ce que nous pensons de l'un ou l'autre
candidat dans diverses régions traversées
Finalement nous discutons de choses et d'autres, observons les femmes qui s'activent
dans la cuisine et demandons où est passé Saïd
Il nous répond qu'il va bientôt revenir...
Et vers 21h Saïd arrive enfin avec des sacs de courses à la main, une lampe
frontale sur la tête. Nous comprenons qu'il est allé à Boulemane à 7,5 kms
à pied pour acheter de quoi nous faire à manger
Nous sommes vraiment gênés mais pour lui c'est normal, à plus de 70 ans
il y va tous les jours à pied et quand il a de gros achats à faire, il y va
avec la mule
Il est guide de montagne et pour lui, marcher est une évidence pure et simple
Il nous demande si nous voulons nous installer dans la salle à manger ou rester à la cuisine
Nous sommes si bien dans la cuisine, pourquoi bouger ?
Enfin à 21h30, tous assis autour de la table, nous partagerons l'excellent et copieux couscous
Nous devons insister pour qu'ils prennent aussi des morceaux de viande, il y en a
suffisamment pour tout le monde mais apparemment çà ne se fait pas
Nous laisserons exprès des beaux morceaux, ils les mangeront demain
Gégé offrira le dernier livre de coloriage et des crayons à Mohammed le petit-fils de Saïd
Saïd est intarissable sur les randos et les sites à aller voir aux alentours
on sent le passionné et on a bien envie de l'accompagner...
Nous nous couchons relativement tard par rapport à d'habitude mais quand on bien quelque-part
il est difficile d'abréger surtout que la fin du voyage approche à grand pas...
On nous donne toute une pile de grosses couvertures en laine pour la nuit et
nous dormirons comme des bébés
Ce qui ne nous empêche pas de nous lever de bonne heure, de trouver le
portail fermé pour que les moutons ne s'échappent pas
c'est un véritable coin de paradis, le calme absolu
Le gîte de Saïd domine tout le village et profite d'un ensoleillement maximal
J'aurais le bonheur de voir la belle-fille préparer les crêpes
Elle parle à peine le français et si j'avais su je me serai levée encore plus tôt
pour voir la préparation de la pâte
Celle-ci est plié en 4, posée dans un récipient avec un fond d'huile, ensuite elle
l'étale et l'étire à la main dans un plat plein d'huile pour finalement la mettre
dans la poêle à frire pleine d'huile évidemment
Elle doit être insensible à la chaleur parce-que pour retourner les crêpes, elle
ne prend aucun ustensile si ce ne sont ses doigts
Le petit Mohammed n'est pas encore réveillé lorsque nous prendrons le petit-déjeuner
toujours tous ensemble autour de la table
Les enfants ne vont à l'école qu'à partir de 6 ans et ceux du village de Chaabt
comme presque partout au Maroc, y vont à pied , ils rentrent pour manger à midi
L'école est à 1,5 kms comme celle dans mon village quand j'étais petite ainsi que le collège
Mais si j'y allais bien à pied (mes parents n'ont jamais eu de voiture) moi je n'y allais pas
par une piste en terre (de boue quand il pleut) non éclairée et non déblayée en hiver
lorsqu'il y avait de la neige et j'avais des bonnes chaussures aux pieds contrairement
à eux
On est tellement bien là que nous n'avons pas trop envie de partir mais plutôt
de prolonger, de graver ces moments dans nos mémoires...
Une dernière photo avant le départ et un très grand merci à vous tous
pour ces instants magiques
nous tournons en rond à la recherche d'un hébergement...
Après un bon moment et quelques demi-tours, nous devons nous rendre
à l'évidence, il n'y en a pas
J'ai le souvenir d'avoir vu un panneau sur la route indiquant un gîte vers le nord
Nous décidons de tenter notre chance en espérant que ça ne nous éloigne pas
trop de notre objectif du lendemain
Nous voulons bifurquer vers l'est jusqu'à Taza par le Djebel Bou Lblane
lui aussi ignoré des touristes
Au bout de 6 kms de route fort sympathique parce-que viroleuse, le même panneau en bois
peint à la main nous indique à gauche par une piste
"gîte à 1,5 kms" on y va, traversant des champs et ce n'est que lorsque
nous arrivons sur une bute que nous découvrons le petit bled posé sur un
petit plateau entre quelques sommets
Une jeune fille nous indique comment arriver au gîte
http://www.gitemaroc-moyenatlas.com/
Saïd nous accueille à bras ouvert avec sa femme, son fils, sa belle-fille et le petit-fils
Oubliée, balayée l'arnaque des brochettes quelques heures plus tôt
Saïd nous demande de suite si nous avons fait bon voyage et si nous voulons dîner
d'un couscous ou d'un tajine. On choisit le couscous histoire de varier un peu
Après un rapide tour du propriétaire avec indication des sanitaires, Saïd m'entend
dire à Gégé que je ne laverais pas mes cheveux ce soir, ça caille sérieusement et
j'ai peur de me refroidir
Saïd me dit :
" - après la douche, tu vas dans la cuisine chez Fatima, il y a un fourneau, il fait chaud
tu fais comme dans la maison de toi, viens je te montre où c'est "
Le choc thermique entre l'extérieur et la cuisine est important
C'est vrai qu'il y fait bon, au moins 25°
Le plafond est fait d'une bâche plastique qui a fondu atour du tuyau du poêle...
Ils vivent dangereusement surtout quand tu sais que le toît est fait de paille et de terre
Tout occupés que nous étions à poser nos affaires dans notre chambre
(comme chez le cousin de Najia à Guercif)
nous n'avons pas remarqué de suite que Saïd s'était éclipsé....
Entretemps son gendre est arrivé aussi, parlant un français parfait, dans un langage très châtié
Il nous explique que le village et le gîte sont soutenus par une association et que le
lycée Georges Brassens de Neufchâtel en Bray participe également aux actions menées
pour le développement du village, création d'un puit, d'un réseau d'eau...
Les élèves viennent tous les ans passer une semaine ici
et à mon avis ça ne peut être que bénéfique pour eux de prendre conscience
de l'opulence et le luxe dans lequel nous vivons en Europe
http://gbrassens-lyc.spip.ac-rouen.fr/s ... article391
On se sent vraiment bien ici, sensation de faire partie de la famille
Nous échangeons beaucoup sur les us et coutumes de nos deux pays
sur la vie ici (rude en hiver) et dans la région
Au bout d'une heure il s'excuse de devoir repartir et nous "confie" au
fils de Saïd. Celui-ci pense nous faire plaisir, allume la télé et met la 5
avec le débat Sarko-Hollande à quelques jours du 2ème tour des présidentielles
Surtout pas nous sommes en vacances, nous avons donné procuration, on verra bien
Petite parenthèse politique, on nous demandera souvent ce que nous pensons de l'un ou l'autre
candidat dans diverses régions traversées
Finalement nous discutons de choses et d'autres, observons les femmes qui s'activent
dans la cuisine et demandons où est passé Saïd
Il nous répond qu'il va bientôt revenir...
Et vers 21h Saïd arrive enfin avec des sacs de courses à la main, une lampe
frontale sur la tête. Nous comprenons qu'il est allé à Boulemane à 7,5 kms
à pied pour acheter de quoi nous faire à manger
Nous sommes vraiment gênés mais pour lui c'est normal, à plus de 70 ans
il y va tous les jours à pied et quand il a de gros achats à faire, il y va
avec la mule
Il est guide de montagne et pour lui, marcher est une évidence pure et simple
Il nous demande si nous voulons nous installer dans la salle à manger ou rester à la cuisine
Nous sommes si bien dans la cuisine, pourquoi bouger ?
Enfin à 21h30, tous assis autour de la table, nous partagerons l'excellent et copieux couscous
Nous devons insister pour qu'ils prennent aussi des morceaux de viande, il y en a
suffisamment pour tout le monde mais apparemment çà ne se fait pas
Nous laisserons exprès des beaux morceaux, ils les mangeront demain
Gégé offrira le dernier livre de coloriage et des crayons à Mohammed le petit-fils de Saïd
Saïd est intarissable sur les randos et les sites à aller voir aux alentours
on sent le passionné et on a bien envie de l'accompagner...
Nous nous couchons relativement tard par rapport à d'habitude mais quand on bien quelque-part
il est difficile d'abréger surtout que la fin du voyage approche à grand pas...
On nous donne toute une pile de grosses couvertures en laine pour la nuit et
nous dormirons comme des bébés
Ce qui ne nous empêche pas de nous lever de bonne heure, de trouver le
portail fermé pour que les moutons ne s'échappent pas
c'est un véritable coin de paradis, le calme absolu
Le gîte de Saïd domine tout le village et profite d'un ensoleillement maximal
J'aurais le bonheur de voir la belle-fille préparer les crêpes
Elle parle à peine le français et si j'avais su je me serai levée encore plus tôt
pour voir la préparation de la pâte
Celle-ci est plié en 4, posée dans un récipient avec un fond d'huile, ensuite elle
l'étale et l'étire à la main dans un plat plein d'huile pour finalement la mettre
dans la poêle à frire pleine d'huile évidemment
Elle doit être insensible à la chaleur parce-que pour retourner les crêpes, elle
ne prend aucun ustensile si ce ne sont ses doigts
Le petit Mohammed n'est pas encore réveillé lorsque nous prendrons le petit-déjeuner
toujours tous ensemble autour de la table
Les enfants ne vont à l'école qu'à partir de 6 ans et ceux du village de Chaabt
comme presque partout au Maroc, y vont à pied , ils rentrent pour manger à midi
L'école est à 1,5 kms comme celle dans mon village quand j'étais petite ainsi que le collège
Mais si j'y allais bien à pied (mes parents n'ont jamais eu de voiture) moi je n'y allais pas
par une piste en terre (de boue quand il pleut) non éclairée et non déblayée en hiver
lorsqu'il y avait de la neige et j'avais des bonnes chaussures aux pieds contrairement
à eux
On est tellement bien là que nous n'avons pas trop envie de partir mais plutôt
de prolonger, de graver ces moments dans nos mémoires...
Une dernière photo avant le départ et un très grand merci à vous tous
pour ces instants magiques
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juil. 12, 2012 8:37 am, modifié 2 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Ce sont des rencontres comme ça, qui resteront gravées dans les mémoires... et c'est aussi pour ça qu'on y retournera
Une moto, des BD... et la vie est belle
Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
C'est splendide cette aventure ! Merci de nous la faire partager !
-
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
+ 10000!!!Greiv a écrit :C'est splendide cette aventure ! Merci de nous la faire partager !
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Merci, merci
Jeudi 3 mai - 13ème jour
Objectif du jour :
- aller à Fès par le djebel Bou Iblane et la R504
Région méconnue des touristes et sans aucune infrastructure
le tracé au stabilo trahit déjà la variante prise
Les chevaux ont l'air de connaitre leur chemin, ils sont vraiment tous seuls, personne à l'horizon.
Nous attendons qu'ils passent afin de ne pas les effrayer
On en a déjà un dans notre cheptel, ça suffit
Après la traversée du massif de Tichehoukt qui culmine à 2.796 m.
(la route a remplacé la piste )
nous voyons le village fortifié de Tafradous dont l'unique accès
se fait par un pont suspendu
et nous confirmons que dans ce coin il n'y a aucune infrastructure touristique
rien que des rubans de bitume qui te transportent d'un sommet à l'autre
Mais quand les décors sont aussi beaux et qu'en plus tu les as pour toi tout seul,
on ne s'en plaint pas, n'est-ce pas ?
Jeudi 3 mai - 13ème jour
Objectif du jour :
- aller à Fès par le djebel Bou Iblane et la R504
Région méconnue des touristes et sans aucune infrastructure
le tracé au stabilo trahit déjà la variante prise
Les chevaux ont l'air de connaitre leur chemin, ils sont vraiment tous seuls, personne à l'horizon.
Nous attendons qu'ils passent afin de ne pas les effrayer
On en a déjà un dans notre cheptel, ça suffit
Après la traversée du massif de Tichehoukt qui culmine à 2.796 m.
(la route a remplacé la piste )
nous voyons le village fortifié de Tafradous dont l'unique accès
se fait par un pont suspendu
et nous confirmons que dans ce coin il n'y a aucune infrastructure touristique
rien que des rubans de bitume qui te transportent d'un sommet à l'autre
Mais quand les décors sont aussi beaux et qu'en plus tu les as pour toi tout seul,
on ne s'en plaint pas, n'est-ce pas ?
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juil. 12, 2012 8:46 am, modifié 3 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Au départ il était prévu de bifurquer sur Fès à partir du Tizi Bou Zabel pr la R504
(je sais ce n'est pas la voie la plus directe depuis notre point de départ )
mais pour ne pas changer nous avons changé d'avis et une fois arrivés là-haut,
Gégé a voulu continuer tout droit sur Taza par la route des crêtes
ça caille sévèrement à 2.400m ...avec le petit vent frais dont on se passerait bien Nous allons continuer par la petite route que l'on voit à droite sur la photo
elle est à flanc de montagne, bien défoncée par endroits et faut se méfier
des plaques de glace qui traînent ça et là...ce n'est pas le moment de déraper Nous croiserons des bergers gardant leur troupeau
Leurs sourires compensent le froid et leur spontanéïté la grisaille du ciel
Sur une distance assez importante nous ne verrons aucune végétation, aucun arbre
pas le moindre buisson et toujours ces maisons en pisé accrochées à la montagne
De quoi se chauffent-ils ? Aucune culture à l'horizon, de quoi se nourrissent-ils ?
Maintes fois, nous aurons l'impression de voir l'endroit le plus reculé avec le sentiment
que les habitants sont mis à rude épreuve mais là avec le froid qu'il y fait encore début mai
ils doivent souffrir une bonne partie de l'année et encore une fois, ils sont loin de tout
Nous quittons ces sommets hostiles par une petite route en lacet et retrouvons la végétation la végétation et la roche prennent des couleurs vives presque hallucinantes La descente sur Taza se fera par une succession de de virages sur un bon revêtement
avec des cascades que j'entrevoie dans mon rétro tout en essayant de suivre Gégé
Des parkings aménagés se trouvent un peu partout sur les abords. Il y a des gouffres, des grottes,
des cascades. Nous sommes dans le parc national du Djebel Tazzeka
On s'imagine bien les familles réunies pour le pique-nique sous ces arbres feuillus
et apportant de l'ombre
Quelle différence avec les magnifiques cèdres tortueux vus sur les montagnes...
(je sais ce n'est pas la voie la plus directe depuis notre point de départ )
mais pour ne pas changer nous avons changé d'avis et une fois arrivés là-haut,
Gégé a voulu continuer tout droit sur Taza par la route des crêtes
ça caille sévèrement à 2.400m ...avec le petit vent frais dont on se passerait bien Nous allons continuer par la petite route que l'on voit à droite sur la photo
elle est à flanc de montagne, bien défoncée par endroits et faut se méfier
des plaques de glace qui traînent ça et là...ce n'est pas le moment de déraper Nous croiserons des bergers gardant leur troupeau
Leurs sourires compensent le froid et leur spontanéïté la grisaille du ciel
Sur une distance assez importante nous ne verrons aucune végétation, aucun arbre
pas le moindre buisson et toujours ces maisons en pisé accrochées à la montagne
De quoi se chauffent-ils ? Aucune culture à l'horizon, de quoi se nourrissent-ils ?
Maintes fois, nous aurons l'impression de voir l'endroit le plus reculé avec le sentiment
que les habitants sont mis à rude épreuve mais là avec le froid qu'il y fait encore début mai
ils doivent souffrir une bonne partie de l'année et encore une fois, ils sont loin de tout
Nous quittons ces sommets hostiles par une petite route en lacet et retrouvons la végétation la végétation et la roche prennent des couleurs vives presque hallucinantes La descente sur Taza se fera par une succession de de virages sur un bon revêtement
avec des cascades que j'entrevoie dans mon rétro tout en essayant de suivre Gégé
Des parkings aménagés se trouvent un peu partout sur les abords. Il y a des gouffres, des grottes,
des cascades. Nous sommes dans le parc national du Djebel Tazzeka
On s'imagine bien les familles réunies pour le pique-nique sous ces arbres feuillus
et apportant de l'ombre
Quelle différence avec les magnifiques cèdres tortueux vus sur les montagnes...
Modifié en dernier par Mimi le jeu. juil. 12, 2012 8:52 am, modifié 1 fois.
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
La boucle du parc national fait 80 kms mais il nous faut impérativement de l'essence
plutôt que de la faire de suite, nous descendons sur Taza où nous prendrons bien
une boisson chaude et une pâtisserie
Nous ferons les choses dans le désordre parce-que nous sommes passés devant quelques
"salons de thé" mais voulions d'abord faire le plein
Grossière erreur parce-qu'impossible de retrouver une pâtisserie après
Pow-wow avec Gégé sur le tracé à effectuer le lendemain, dernier jour et pas mal de bornes
faire....environ 370 kms jusqu'à Tétouan où nous voulons loger pour la dernière nuit
Je chercherais bien un hôtel à l'entrée des gorges de l'autre côté pour en faire quand
même une partie mais Gégé pense que ça va nous en faire de trop
Nous chercherons un hébergement sur la route direction Fès avec l'intention de bifurquer à droite avant
le barrage Idriss 1er pour raccourcir la distance du lendemain et tant pis pour Fès qui ne se
visite de toutes façons pas en une soirée
Les très rares hôtels que nous voyons au bord de la nationale ne nous inspirent pas
confiance et c'est bien trop bruyant avec toute la circulation, les camions...
Un panneau nous indique un gîte dans un bled à droite mais à 50 euro/nuit, non merci
Nous ne trouvons pas la bifurcation avant le lac de retenue et continuons
plus ou moins à contre-coeur jusqu'à Fès
La route est pénible, ennuyeuse avec beaucoup de circulation et le moral en prend
un coup vu que là c'est sûr les vacances sont pour ainsi dire finies
A l'entrée de Fès, un marocain sur sa mobylette nous propose de nous emmener à l'hôtel
Pas envie de tourner en rond, de chercher, nous le suivons
Les motos seront à l'abri dans un grand garage fermé à 50mètres de l'hôtel
L'hôtel situé directement derrière les remparts est occupé uniquement par des marocains
qui nous souhaitent la bienvenue depuis le patio où ils prennent le thé et à 100 dirhams on ne va pas être exigeants
Par contre nous ne verrons rien de Fès, le temps de prendre la douche, tout est fermé, nous ne
mangerons rien non plus ce soir là, pas grave on est bien fatigués et qui dort, dîne
plutôt que de la faire de suite, nous descendons sur Taza où nous prendrons bien
une boisson chaude et une pâtisserie
Nous ferons les choses dans le désordre parce-que nous sommes passés devant quelques
"salons de thé" mais voulions d'abord faire le plein
Grossière erreur parce-qu'impossible de retrouver une pâtisserie après
Pow-wow avec Gégé sur le tracé à effectuer le lendemain, dernier jour et pas mal de bornes
faire....environ 370 kms jusqu'à Tétouan où nous voulons loger pour la dernière nuit
Je chercherais bien un hôtel à l'entrée des gorges de l'autre côté pour en faire quand
même une partie mais Gégé pense que ça va nous en faire de trop
Nous chercherons un hébergement sur la route direction Fès avec l'intention de bifurquer à droite avant
le barrage Idriss 1er pour raccourcir la distance du lendemain et tant pis pour Fès qui ne se
visite de toutes façons pas en une soirée
Les très rares hôtels que nous voyons au bord de la nationale ne nous inspirent pas
confiance et c'est bien trop bruyant avec toute la circulation, les camions...
Un panneau nous indique un gîte dans un bled à droite mais à 50 euro/nuit, non merci
Nous ne trouvons pas la bifurcation avant le lac de retenue et continuons
plus ou moins à contre-coeur jusqu'à Fès
La route est pénible, ennuyeuse avec beaucoup de circulation et le moral en prend
un coup vu que là c'est sûr les vacances sont pour ainsi dire finies
A l'entrée de Fès, un marocain sur sa mobylette nous propose de nous emmener à l'hôtel
Pas envie de tourner en rond, de chercher, nous le suivons
Les motos seront à l'abri dans un grand garage fermé à 50mètres de l'hôtel
L'hôtel situé directement derrière les remparts est occupé uniquement par des marocains
qui nous souhaitent la bienvenue depuis le patio où ils prennent le thé et à 100 dirhams on ne va pas être exigeants
Par contre nous ne verrons rien de Fès, le temps de prendre la douche, tout est fermé, nous ne
mangerons rien non plus ce soir là, pas grave on est bien fatigués et qui dort, dîne
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor
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Re: Le Maroc vu par Gégé et Mimi
Vendredi 4 mai - 14ème jour
Le chant du muezzin nous réveille à l'aube et Fès émerge doucement... Pas le choix, faut remonter plein nord, demain nous reprenons le ferry à Tanger Méd.
et je me surprends à espérer une panne sérieuse qui nous empêcherait d'y arriver
En 380 kms c'est faisable, non ?
Pas envie de rentrer
Nous verrons souvent ces inscriptions sur les collines
une ode à Allah je crois...
La route qui s'obstine à nous rapprocher du but est assez sympa, pas mal de virages
toujours de beaux paysages mais pas mal de circulation aussi
nous sommes à nouveau dans la région du Rif
Les cultures (vert clair) en terrasse, ne sont autres que des pousses de cannabis
et on nous en proposera souvent sur le trajet au bord de la route
Pour ceux qui seraient tentés, il faut savoir que la consommation est autorisée
mais pas le transport
et toujours ces pistes qui nous font de l'oeil...
Comme déjà spécifié au début de ce CR, il serait absolument déconseillé de s'arrêter dans le Rif
mais encore plus dans la ville de Ketama, capitale du kif
Ben c'est là, qu'on va faire les pleins et prendre un café histoire de vérifier tout ça
Pas eu le moindre souci et personne n'est venu nous embêter
Gégé me fait remarquer qu'il n'a jamais vu autant de R18 qu'ici et la voiture est bien
un signe d'appartenance professionnelle
Les camions sont souvent des Mitsubishi, les taxis des Mercedes, les fourgons Mercedes recyclés venus d'Allemagne
(on peut encore y lire "ambulance" en allemand) servent au transport
de personnes et pour le shit, il y a au bas de l'échelle le marcheur-revendeur du bord de la route,
la vieille R12, ensuite les jeunes qui progressent un peu dans l'échelle sociale du cannabis ont la R18
et pour les caïds bien-sûr c'est la Golf ou la Mercedes plus récente
Le chant du muezzin nous réveille à l'aube et Fès émerge doucement... Pas le choix, faut remonter plein nord, demain nous reprenons le ferry à Tanger Méd.
et je me surprends à espérer une panne sérieuse qui nous empêcherait d'y arriver
En 380 kms c'est faisable, non ?
Pas envie de rentrer
Nous verrons souvent ces inscriptions sur les collines
une ode à Allah je crois...
La route qui s'obstine à nous rapprocher du but est assez sympa, pas mal de virages
toujours de beaux paysages mais pas mal de circulation aussi
nous sommes à nouveau dans la région du Rif
Les cultures (vert clair) en terrasse, ne sont autres que des pousses de cannabis
et on nous en proposera souvent sur le trajet au bord de la route
Pour ceux qui seraient tentés, il faut savoir que la consommation est autorisée
mais pas le transport
et toujours ces pistes qui nous font de l'oeil...
Comme déjà spécifié au début de ce CR, il serait absolument déconseillé de s'arrêter dans le Rif
mais encore plus dans la ville de Ketama, capitale du kif
Ben c'est là, qu'on va faire les pleins et prendre un café histoire de vérifier tout ça
Pas eu le moindre souci et personne n'est venu nous embêter
Gégé me fait remarquer qu'il n'a jamais vu autant de R18 qu'ici et la voiture est bien
un signe d'appartenance professionnelle
Les camions sont souvent des Mitsubishi, les taxis des Mercedes, les fourgons Mercedes recyclés venus d'Allemagne
(on peut encore y lire "ambulance" en allemand) servent au transport
de personnes et pour le shit, il y a au bas de l'échelle le marcheur-revendeur du bord de la route,
la vieille R12, ensuite les jeunes qui progressent un peu dans l'échelle sociale du cannabis ont la R18
et pour les caïds bien-sûr c'est la Golf ou la Mercedes plus récente
La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas - P.E Victor