Moto Trail de Provence

bridou a écrit :merci de nous faire profiter de cette belle aventure on s'y croirait,heureusement sans les bestioles

bonne fête
cathy

MERCI d'avoir pensé à ma fête, bonne lecture la suite aux prochains épisodes....

A+ CAT (une arachnophobe chronique )

Bonne fête

pat83 a écrit :...
A+ CAT (une arachnophobe chronique )

Pareil !!!

On en a rêvé.................................. vous l'avez fait !

un jour peut-être
en attendant, c'est génial de pouvoir voyager virtuellement, merci de nous en faire profiter et bravo à vous deux
Les photos sont magnifiques, ce qui n'arrange pas notre envie d'y aller

Contents que çà vous plaise, la suite arrive mais je suis un peu occupé, j'envoie un autre bout du voyage bientôt.

En attendant, il y a 2 autres récits Madagascar SUD et Madagascar NORD dans la rubrique comptes rendus pour ceux qui ne les ont pas lus.

A+ pat83

J11 Belo sur mer : 0000 km

Aujourd’hui c’est relâche, les pêcheurs partent en mer sur leurs rustiques esquifs, des pirogues à balanciers, les armatures de la voile dessinent un « V », caractéristiques des embarcations de l’ethnie Vézo. Pour prendre la mer, ils commencent à la rame puis déploient la voile et s’éloignent rapidement. Les bois utilisés pour la construction des pirogues sont soigneusement choisis en fonction de leurs caractéristiques , un bois léger pour le balancier, dur pour les transversales et le mat….la voile est parfois en toiles de sacs de riz cousues entre elles, elle sert aussi d’abris à terre, c’est une embarcation simple, rapide, économique et facile à manœuvrer.
Les gamins passent la matinée à pêcher au filet en groupe tout en s’amusant, en poussant des grands cris de joie.
Nous assistons à la sortie de la messe donnée dans une petite église de bois, les fidèles sont endimanchés, les sont blancs ou colorés, avec ou sans dentelles, les parapluies servent d’ombrelles.
Les habitants puisent l’eau dans des puits d’eau saumâtre creusés dans le sable.
Nous passons au chantier naval, des goélettes sont en construction ou en réparation mais il y a peu d’activité.
Le soir nous assistons au retour des pêcheurs, les pirogues sont baignées dans la lumière presque surnaturelle du soleil couchant.
Ils ramènent quelques poissons pour leur consommation personnelle mais surtout des espèces de gros concombres de mer dégoûtants mais plus rentables, très appréciés des asiatiques qui achètent à bon prix, ceci entraîne un déséquilibre dans l’ organisation de la vie locale, ceux qui ne pêchent pas ont peu de poisson à acheter ou à troquer, les échanges entre les villages côtiers et ceux de l’intérieur sont modifiés. On a senti la différence entre la pauvreté des villages intérieurs et la relative aisance de Bélo, riche des chantiers, de la pêche et du tourisme, mais ce n’est pas encore St Trop !!!!


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J12 Bélo sur mer-Manja : 110 km

Nous partons tôt pour éviter la grosse chaleur, la journée d’hier a été bénéfique pour la forme et le moral de Cathy, à force d’insister, elle commence a prendre plus de vitesse donc plus d’assurance et d’aisance, fini les gamelles, c’est un cap à passer.
Au niveau des salines, la végétation se raréfie, de nombreuse pistes parallèles évitent les grosses ornières et les parties trop sablonneuses . Nous nous faisons aider pour traverser une rivière un peu profonde mais ça passe bien, quelques gros baobabs s’ennuient en attendant les moto TT et les 4x4 sur ce circuit proposé par les agences lorsque les passages de rivières sont plus aisés.
Il y a de moins en moins de sable, puis la piste devient roulante et nous arrivons au Kanto, l’incontournable hôtel de Manja. Nous dégustons notre repas de midi en profitant de la terrasse ombragée, dans l’après-midi, nous entendons le doux son de 4 temps qui arrivent, deux motards en sueur et fatigués arrivent du Sud, on se demande ce qui nous attend plus loin .
L’un avec un 600TT, l’autre avec un 400XR et un amortisseur tout mou, en discutant, ils ont un bon niveau en TT, on comprend qu’ils n’ont pas roulé pépères, d’où leur visages décomposés, ce qui nous rassure. Ils nous demandent comment est la piste vers le Nord et comprennent qu’ils doivent faire demi-tour vers Tuléar, leur point de départ pour réparer l’amortisseur. L’ après-midi nous baladons dans la paisible bourgade ombragée.

J13 Manja-Befandriana : 120 km

Nous roulons bien pendant une cinquantaine de km, lorsque j’entends des bruits bizarres de frottement dans les creux, le diagnostic est sans appel, j’ai perdu 2 vis du coté gauche du porte-bagages, tout le poids c’est reporté sur la droite, la boucle du cadre a cassé, pas moyen de bien consolider, il faut souder !!! Je rafistole avec du fil de fer et nous chargeons tous les bagages sur la moto de Cathy, il ne lui reste pas trop de place, nous rattrapons Eric qui attend. Les 2 motards réunionnais d’hier nous rattrapent et roulent avec nous. Nous traversons le long marigot d’eau crade en poussant les motos, il ne vaut mieux pas penser aux saletés qui ne manquent pas dans ces eaux noires, certains sont passés en roulant, puis séance de séchage de filtre à air et de kickage, seules le 400 d’Eric et le 350 de Cathy ont bien démarré, le 400XR, plus haut passe mieux que le 350DR dans l’eau.
Un peu plus loin, nous arrivons sur la grande plage de sable avant bac sur la Mangoky, tout le monde part à vive allure dans le sable sauf moi, ma moto s’engorge à l’accélération, ratatouille, je suis obligé de descendre et de marcher à coté de la moto qui manque de puissance. Arrivé sur le bac, je vide la cuve du carburateur, impeccable, la moto prend les tours, elle a avalé un peu d’eau dans le marigot, j’aurais pu m’éviter une bonne suée dans le sable, on s’imagine mal les coup de chaleur qu’on prend sous ces latitudes avec notre accoutrement, les bottes, le sac à dos.
Après le bac nous aurions du tourner à droite pour aller à Morombe et Andavadoaka, mais avec mon problème de cadre cassé nous préférons jouer la carte sécurité, il y a un garage moto réputé à Tuléar habitué à ces réparations. Nous ne ferons pas la piste côtière de Salary que nous appréhendons à cause du gros sable.
A Béfandriana, nous faisons étape à l’accueillante auberge au célèbre nom d’Hôtel California, les patrons et le personnel sont à nos petits soins et préparent un copieux repas.. Au coucher du soleil, nous partons avec nos motos et appareils photo au sud du village où trônent d’énormes baobabs centenaires dont 2 encadrent la pistes comme des sentinelles géantes.
Le soir, Cathy souffle les bougies d’un gros gâteau d’anniversaire, le restau fait aussi salle de vidéo avec des clips suivis d’un film, ponctué de grands ooh !!!et de grands aah !!!, de commentaires, l’assistance ne cache pas ses émotions.

J14 Befandriana-Tuléar (Mangily) : 160 km

Nous déjeunons avec les reste du gâteau d’ Anniversaire et quittons l’ hôtel California, la piste est large, roulante, une autoroute !!!
Eric et les réunionnais filent directement à Tuléar, nous roulons tranquillement, moi en soulageant le cadre cassé et Cathy avec tous nos bagages.
A Mangily, nous posons nos sacs, dans un confortable bungalow sur la plage avec eau chaude, le grand luxe. Nous filons à Tuléar, la piste est assez dangereuse à cause des camions et 4x4 qui foncent, c’est à celui qui restera sur la meilleure partie de piste. Nous trouvons le garage Trajectoire, ils ont pas mal de boulot, la réparation sera faite dans 2 jours. Retour à Mangily sur le DR de Cathy, nous y trouvons nos réunionnais sirotant une THB la bière malgache (Three Horses Beer, je ne sais pas pourquoi elle a ce nom, il y a peu de chevaux à Mada, et pas de culture anglaise, quelque chose comme Zébulabière serait plus adapté).

J15 Mangily (Ifaty) : 0000 km

Journée de vacances et de détente.
Nous nous laissons tenter par une ballade en pirogue dans le lagon et partons avec deux pêcheurs qui trouvent plus rentable de promener les touristes, la pirogue file sur l’eau. Après la halte pmt (palmes,masque,tuba) nous filons à la voile, à vive allure jusqu'à une plage tranquille et ombragée.
En un tour de main, nos pêcheurs préparent le repas. Sur la voile posée à l’ombre sur le sable , nous mangeons du poisson grillé et en sauce accompagné de riz, succulent ! puis retour à Mangily pour continuer à glander.

J16 Mangily : 80 km

Cathy va faire de la plongée, je pars à Tuléar voir ma moto au garage, la réparation est nickel, le cadre renforcé, soudures peintes, du bon boulot, ici ils roulent en solides 400DRZE kittés, plusieurs courbes d’allumage, des avions ( ils assurent en technologie) ou en classiques 250TTR, XR250 , 400, 600, quelques 200XR très basses sortent aussi leurs épingles du jeu sur les pistes, les 230XR ne vont pas tarder. Ils ont aussi un bon stock de 350DR motos plus polyvalentes, confortables avec la possibilité de mettre plus de bagages et surtout mieux adaptées à nos petits gabarits que les 400, tous ces trails légers endurisés sont les motos les mieux adaptées à l’aventure malgache.
A Mangily, j’assiste au montage du cerclage d’une roue de charrette en bois, l’arceau de fer est chauffé dans la braise pour la dilatation puis monté autour de la roue, les artisans travaillent pieds nus, en short, l’outillage est sommaire, ils s’y reprennent à plusieurs fois.
Ensuite visite du parc botanique avec des baobabs aux formes curieuses.

J17 Mangily- Salary : 0000km

Nous voguons vers le nord dans un bateau coque résine et un 40cv, le patron de plongée, un aide, 2 plongeurs (Cathy + un gars sympa) sa femme malgache et le pilote rasta. Les plongées ne sont pas top à cause de la météo changeante, le vent souffle et la mer devient mauvaise. Nous accostons au sud de Salary, un restau propose 3 rustiques bungalows sans moustiquaires, il n’y a pas de moustiques ici car pas d’eau douce. Sans eau douce, la vie est difficile, le village vit de la pêche. Le marché est très peu achalandé rien à voir avec ceux vus jusqu'à présent, quelques racines et des bouts de cannes à sucre, la Dèche. Les habitants souriants sont habillés de tissus colorés ou de Tshirts occidentaux venant sans doute de la proche zone touristique d’Ifaty.