Voilà, enfin le moment que vous attendez tous ! En exclusivité mondiale sur MTP, le CR tant attendu de vos reporters en herbe (roulement de tambours) LE CR ESPAGNE !!!
JOUR 1
Rendez vous était donné à Arles, au bord d'un magnifique rond-point. 30 mn après être arrivé sur les lieux, (je suis toujours en avance) je vois débarquer une transalp dorée avec de magnifiques valises souples : Hervé et Nath. Dans la foulée (soit un bon quart d'heure), une rutilante 990 KTM avec de magnifiques valises fait son apparition, chevauchée par Oligo et sa copine qui s'appèle... qui s'appèle... (mince, j'ai un trou là, ça va revenir).
Allez, on y va, direction l'Espagne via la côte. La camaaaaargue, avec ses looongues lignes droites, puis le languedoc avec ses autres looooongues lignes droites à 70.... RV en tête, myself au milieu, enfin... Oligo, loin derrière (il arrivait pas à suivre avec sa pétarelle

Reprise après un bon café : le rythme ralenti, ne parlons pas d'Oligo, à la traine un bon km derrière !! On a failli le perdre tellement on allait vite !! Pour que vous compreniez mieux, notre cher Olive est perché sur un petit nuage depuis sa récente rencontre avec sa moitié

Rien de bien intéressant jusqu'à la frontière, que nous franchissons après avoir marqué une halte à Collioures. Une fois au pays des tortureurs de toros, RV nous guide sur une petite piste à flanc de montagne très sympa. Ça fait du bien après toute ces lignes droites. On enchaine sur un autre piste qui nous offre notre premier youhou, premier gué pardon. On descends, mesurons la profondeur, calculons la meilleure trajectoire, repérons les cailloux on sait jamais. Cette longue tâche nous prends, allez 3.. ou 4 secondes : il n' y a que 10 petits centimètres !! Mention spéciale à Oligo qui, avec son sens du spectacle nous fait une traversée debout, avec roue avant levée sur la fin (y'a une photo !)
Nous continuons dans un parc naturel où... l'on peut rouler en moto. Hé oui ! Comme quoi, protection de la nature peut rimer avec moto. Peut-être les animaux espagnols sont ils moins bêtes que les animaux français, peut-être ne se jettent-ils pas sous les roues des méchants motocyclistes... ou peut-être sont-ils allés acheter des boules Quiès pour avoir la paix. Toujours est-il qu'ils sont là, et nous aussi ! Na !
Le soir tombe (BOUM) et nous visons un camping repéré sur un plan de l'orifice de tourisme. 10 mn plus tard nous y sommes et obtenons le droit d'occuper les emplacement 173 et 193 si ma mémoire est bonne. Y'a même un restau qui, pour quelques euros offre un repas qui s'avèrera honorable.
On papote puis, je m'effondre en premier, constate que j'ai oublié mon matelas de camping... Je me couche alors que mes compagnons d'infortune braillent comme des soudards.
Dodo
Jour 2
Réveil tardif et départ vers 11h.
On démarre avec de la piste roulante, comme il était prévu avant le départ. Notre piste est fréquentée non seulement par nous, mais aussi, par :
- des 4x4 qui roulaient plus lentement que moi si j'y avais été avec mon Kangoo
- des pinpins en mégane coupé (qui ont du faire demi-tour) (alors qu'en Kangoo je serais passé)
- une chiée de VTT portant dossard et équipement hi-tech. (les cons, ils ont zappé de prendre u moteur sur leur vélo)
- des coureurs à pieds (ha les cons, courir en pleine chaleur, faut être fou !! )
- des vaches, pleiiiiin de vaches !! Les filles les mitraillent avec les appareils photos, ce qui n'a pas l'air de les perturber (les vaches).
Je me souviens plus avec précision des tours que l'on a fait ensuite mais ce dont je me souviens, c'est d'une longue piste menant à Cadaquès, offrant un magnifique panorama sur la ville en contrebas. Ensuite, repas sur le port sauf pour RV, que le serveur mettra 2 plombes à servir malgré de nombreux rappels. Il fait chaud, très chaud, nous fuyons le soleil.
Nous remontons en selle et roulons jusqu'à tard, cherchons une piste prometteuse que nous ne trouverons que le lendemain... Nous nous engageons sur une piste hasardeuse après un youhou, pardon, un gué, plus conséquent que celui de la veille. Nous battons en retraite après 150 m... l'érosion a fait son travail et emporté la moitié du chemin. Seul Oligo passerai, mais moi du moins, je passe pas (je suis toujours en touraslick, usés de surcroit).
La recherche pour le campement se corse après avoir rebroussé chemin lors d'une deuxième tentative infructueuse, Nath commence nous faire sentir qu'il serait temps de trouver un truc, et fissa ! Nous nous exécutons et trouvons une piste en "stabilisé" (comme un terrain de foot en sable là) et au bout d'une longue montée dont la fin nous fait envoyer Oligo en éclaireur, nous trouvons notre home sweet home pour la soirée. Je sort mon cubi de rosé, on se fout de ma gueule d'avoir pris trop à boire, on partage toutes nos vivres, faisons un bon repas, sauf mon riz que je rate comme une merde, et... finissons le cubi à 3 verres près environ. Comme quoi...
Nous nous couchons et je constate cette fois que non seulement j'ai, comme hier, oublié mon matelas, mais en plus que j'ai posé la tente dans une putain d'ornière dans laquelle je peux presque me tenir à genoux... Tant pis, ça m'apprendra à être con. J'essaie de dormir tant que faire ce peux, la lutte contre l'ornière est acharnée, mais le sommeil fini par triompher !!! Yess !!
Jour 3
Réveil tardif... départ 11h. Ce soir nous sommes à la maison...
Lors du premier kilomètre, je décide de faire un test de résistance de mes valises.Boum à droite, puis boum à gauche... Personne ne m'a vu, c'est un poil tordu, mais ça se redresse. Ok, ça, c'est fait, on continue...

On commence par rallier un patelin dont j'ai zappé le nom, y mangepetitdéjeunéons. Le café sera servi 10 km plus loin à Cap de creus, le point le plus oriental de l'Espagne. J'ai envie de rouler, mais la majorité a décidé de prendre du bon temps, ce qui fini par me séduire.
Là pareil, je me souviens plus très bien du tracé, toujours est-il que nous enchaînons les petites routes, notemment une sur laquelle RV me met un TROU de chez TROU : il me met 2 mn sur une spéciale de 8 km malgré mon sens inné de l'attaque (pfffrrttt). Au débrief, il m'avouera avoir juste "enroulé"... bââââââtard !



Le retour en France par la route de la côte est vraiment chouette, RV en profite pour me faire une démonstration de pilotage en taxant une grosse routière en lui faisant l'exter', et en dépassant camping car et autre pinpins de belle manière. Un gros camping car suédois manque de les éclater en ne signalant pas son changement de direction très soudain...

La suite, vous la connaissez : laaaaanguedooooc, caaaamaaaaargue, poooooluuuuutiooooon, cooooonnaaaaaard sur la rouuuuute de meeeeerde.
Arrêt après Arles pour le bisou, je continue avec Oligo, on se sépare avant Marseille, j'arrive à la maison, ma Zaza et mon fiston sont pas là jusqu'à lundi, je suis seul, fait chieeer... Je sort mon téléphone, appelle un copain :
- Tu fais quoi ce week end, on part à moto avant que ma femme revienne ???
- OUI !!
- YEEEEPEEEEEE !!!!!!!!