Je n'ai pas le talent de Mimi pour vous faire baver, alors je vais me contenter de vous narrer mon voyage.
J'ai choisi cette destination lors de l'achat de la moto neuve (six mois plus tôt). Le voyage doit ce dérouler sur 3 semaines et en solitaire.
Le 18 juin, jour du départ. J'ai posé l'après midi de la veille pour préparer et charger la moto.
Donc le jour J je suis prêt à partir. Le départ ce fait donc à 9h, la moto affiche 10 797km, le pneu arrière est neuf et le pneu avant est à mi-vie. Mon seul impératif du jour est d'être à 18h à Alessendria en Italie où je dois charger ma moto et moi même sur un train pour Hambourg en Allemagne.
De peur d'être en retard je décide de prendre l'autoroute mais tranquillement. Très rapidement mon impatience fait que mon allure est légèrement supérieur...et entre la température du bitume, mon chargement et ma vitesse, je me rend compte lors de ma pose repas que mes pneus avant et arrière sont couvert de petites pelures de gomme façon moto de grand prix.
Cette photo à un second intérêt, on peut voir l'état de mon pneu avant au départ.
Avec tout ça je franchis la frontière Italienne à 11h30. A 12h30 je m’aperçois que j'ai oublié de prendre un stylo pour mon carnet de bord

Finalement j’atteins la gare d' Alessendria à 14h30...j'ai un peu d'avance. Mais je suis quelqu'un de très stressé.

Je m'installe dans la file des véhicules à charger. Ici on charge (et décharge) les véhicules dans une gare spécialement aménagé pour ça. Il faut ensuite rejoindre la gare (à 200 m) pour embarquer dans le train.
Sur internet il était précisé "moto de moins de 1,56 m", et après mesure c'est exactement la haute de ma 990 Adv R (et je n'ai pas la bulle haute!!). Je pensais que les Allemands (oui c'est une compagnie Allemande) laissaient pas mal de marge... Mais non, il n'y a qu'un centimètre entre la bulle et le haut du wagon. Et il faut charger la moto en roulant dessus!

Un fois la moto sanglé (très professionnellement) il est 17h, je me dirige vers la gare en attendant l'embarquement à 18h et le départ à 19h (les trains Allemands sont à l'heure).
J'ai pris une cabine économique, je partage donc cette dernière avec un couple d'Allemands qui rentrent de vacance. La nuit ce déroule parfaitement (le train est propre et les couchettes relativement confortable).
Au matin du 19 juin le ciel est couvert. A 8h une voix annonce en Allemand que les petits déjeuné vont être servi. Au menu chocolat à l'eau (ou café), jus d'orange, un croissant, un petit pain, du beurre, de la confiture et du fromage.
Nous arrivons en gare d'Hambourg à 11h20. Là c'est un peu la gare de Lyon à Paris...et il pleut.
Je suis surpris, ici on décharge les véhicules sur le même quai que les passagers et on sort de la gare en roulant au milieu des autres voyageurs à pieds.
En attendant de récupérer ma monture, je discute avec le propriétaire de la BMW (K 1200 il me semble). Il est Norvégien et rentre de vacances en Croatie avec sa femme. Comme je n'ai pas de GPS (et oui je fais tout à la carte routière

Je suis bien content de le suivre lui et son GPS pour sortir d'Hanbourg. Sur la route le temps ne s'arrange pas du tout. J'arrive à peine à le voir alors qu'il est 5/6 m devant moi.
Je constate aussi que ma combinaison anti-pluie est efficace mais que mes bottes de cross ne le sont pas. Je profite donc d'un bain de pieds.

Une fois au Danemark, la pluie s'arrête mais le ciel reste couvert. Du coup nous reprenons un rythme plus soutenu.
Comme prévu nos route se séparent, et après l'avoir bien remercié je continue vers la capitale Danoise.
Depuis Odense, il y a déjà un premier pont pour rejoindre Kobenhavn, et c'est déjà assez impressionnant. Mais celui qui fait la jonction Danemark/Suède est immense! Il faut d'abord franchir un tunnel puis on grimpe doucement sur le pont.
Je veux m'arrêter prendre un photo mais j'ai à peine sorti mon appareil qu'un véhicule de sécurité est côté de moi et on m'explique de façon "motivé" que je n'ai rien à faire ici et qu'il est interdit de d’arrêté sur le bord de la route au Danemark et que je risque une amende. Je reprends ma route (avec ma photo "volée").
Je ne suis vraiment pas très rassuré en franchissant cet ouvrage, on est très haut (les bateaux de croisière passent en dessous), c'est long (presque interminable) et les barrières de sécurité me semblent trop hautes dans le cas où une bourrasque de vent me ferait perdre le contrôle. Je profite tout de même de la vue "offerte" (vous comprendrez à la sortie pourquoi les guillemets), il y a un champ d’éolienne (au moins une trentaine) en pleine mer.
Voilà le bout du pont qui pointe le bout de son nez, et son péage par la même occasion: 22€ pour une moto. Puis c'est la douane, mais ma KTM ne les intéresse pas.
Me voilà en Suède, enfin, il est 17h30.
Ici tout à changé, le ciel est beau, il y a même du soleil, les routes sont extrêmement larges, les gens conduisent super super bien (c'est vraiment reposant car exempt de tout stress), tout est parfaitement bien signalé sur la route.
Je décide de pousser encore un peu dans les terres pour me trouvé un bivouac sympa au milieu des champs et des lapins.
Ici c'est 100% nature, je n'en reviens pas du nombre d'animaux que je rencontre à mon bivouac (lapins, biche, etc).
Je me pose, mange un morceau, fait sécher ce que je peux et profite de la clarté de la soiré pour allé me balader un peu à pieds.
Vers 22h je vais me couché, bien fatigué par ma journée de route, mais il fait toujours jour et je ne suis qu'à l'extrême sud de la Suède...
Lundi 20, la nuit a été calme mais la pluie à fait sont apparition vers minuit et elle tombe par intermittence. Je profite d'un accalmie pour remballer et prendre la route vers 9h en direction du Nord.
Aujourd'hui je trouve un technique pour garder mes pieds au sec : les mettre chacun dans un sac poubelle afin de les rendre water-proof dans les bottes, et ça fonctionne. Ça tombe bien puisque vers 10h je me prends un vrai déluge sur le bout du casque puis vers 12h ça s'arrête enfin.
Le paysage change rapidement, et les champs et plaines ont vite laissé place à d'interminable forêts de pins. Je trouve ça très beau et j'aperçois même deux biches sur le bord de la route alors que les panneaux annoncent la traversé d’Élan.
Pour le repas j’atteins Jönköping, une ville au sud du premier grand lac de Suède. Je profite de cette ville pour faire quelques courses en nourriture, sortir des devises locales et jauger un peu la civilisation.
Les gens sont agréable, les devises sont assez simple 1€ équivaut (plus ou moins) à 10Kr. Dans le supermarché où je fais mes 3 courses je trouve des Daims (barre caramélisé enrobé de chocolat) sous un format inconnue en France. Ce sera la base de mon alimentation pendant le reste du voyage!!

Je prends un sandwich local que je mange un peu à l'extérieur de la ville.
La rive du lac est vraiment sympa avec cette forêt omniprésente.
Vers 17h je suis en bordure de Stockholm et trouve un camping (ici ils sont super bien signalé) en périphérie de la capital.
Il est situé au bord d'un bras de mer d'où je peux voir Stockholm. Après réflexion, je vais laissé la moto au camping et demain j'irai visité cette belle ville en métro.
(à titre informatif, les photos faite au bord du bras de mer ont été réalisé lors de ma promenade du soir avant d'aller me coucher...entre 22h et 23h)
Mardi 21, je laisse donc la moto et part avec seulement mon sac à dos en direction de la station de métro. Après 20 min de transport me voilà en plein centre ville de Stockholm. C'est une très belle ville. Aucune tours n'y gâche le paysage, il n'y a qu'un enchainement de quartiers délimité par les îles qui composent cette ville. Les bâtiments sont très coloré et bien entretenu. C'est propre, partout rien ne traine au sol!
Ici tout est fait pour facilité la circulation on vélo, et tout le monde y circule avec le sien. Les gens vienne travaillé en ferries des îles environnantes et se déplace ensuite à bicyclette. Elles sont toutes équipé d'une béquille et sont toutes garé au pieds des bâtiments mais AUCUNE n'est attaché ou équipé d'un antivol !!
Et on me confirme qu'ici on vient en vélo et que le soir pour repartir si celui avec lequel on est arrivé n'est plus là, on en prend un autre, c'est surement que quelqu'un c'est trompé.

Bref ici tout est calme et on vit confiant. Je serai même tenté de dire que c'est une vie insouciante pour moi petit français qui ai connu la vie Parisienne où tu n'as même pas le temps de mettre ton antivol à ton vélo qu'on te l'a déjà chouré!!
Je me pose sur un banc une bonne heure pour voir passé les gens en profitant de la ville.
En rentrant je m'installe au bord de l'eau pour écrire quelques cartes mais rapidement un orage pointe son nez et je le prends sur la tête avant d'avoir rejoints le camping.
Une après il est passé. Je suis en train de réfléchir que pour le moment je n'ai pas encore vu une seule fois la nuit... et pourtant ici toutes les voitures sont équipé de 2 ou 3 projecteurs au Xénon de 240mm de diamètre, le genre à vous réchauffer d'un simple appel de phares.
