Croatie et Bosnie Août 2010 à dos d'éléfants
Posté : mar. mars 15, 2011 5:55 pm
Il fait un temps à faire des CR et je préfère vous prévenir, il va être long (le CR pas le temps)
Presque 4 semaines sur les routes et 5900 kms pour nos crampons, aucune envie de rentrer, un vrai bonheur
Fin juillet 2010.....
Concernant notre destination estivale, ce fut le plus grand flou avec 50 idées à la journée, dont la Roumanie. Nous avons presque 4 semaines devant nous et ça fait longtemps que nous y pensons….
Mais ce n’est pas vraiment à côté (3000 kms jusqu’à Bucarest) et avec Gégé, inutile d’espérer tracer pendant 2-3 jours histoire d’avancer un peu
Pour lui les vacances commencent devant notre garage et si je le laissais faire, il commencerait par les chemins de notre colline (heureusement ceux-ci sont interdits d’accès en été
) et le premier soir, nous planterions la tente au pied de la Sainte Victoire après avoir fait la causette à plein de gens rencontrés sur la route (mais je sais qu'il a raison
)
Alors nous nous sommes souvenus de la Croatie... j’en ai entendu parler la 1ère fois au début des années 80 quand j’étais encore ado et que des amis de ma frangine passaient tous leurs étés dans ce que l’on appelait encore à l’époque, la Yougoslavie
Ils disaient que c’était trop beau, que les gens étaient très gentils et que la vie y coûtait 3 x rien !
Nous avons failli la traverser en 1988 pour aller en Grèce mais une sombre histoire de papiers nous en avait alors empêchés
Ensuite, il y a eu cette vilaine guerre au début des années 90, guerre un peu confuse, à laquelle il était très difficile d’y comprendre quelque-chose, de savoir qui se battait contre qui et surtout pourquoi avec autant de haine et de violence…même après toutes ces années, ce n’est pas évident d’y voir clair, il n’y a que le comment qui est encore visible dans les endroits où les combats ont fait rage et malheureusement les stigmates se voient aussi sur beaucoup d’autochtones. Des jeunes et moins jeunes (à partir de 40 ans), des femmes toutes de noir vêtues, des amputés d’un ou plusieurs membres qui n’ont pas toujours la chance de pouvoir s’offrir une prothèse…
Les villes le long de la côte ont très vite été rénovées afin que les touristes reviennent rapidement et on ne voit plus rien ou presque….il subsiste quelques traces dans les banlieues, à l’écart des intérêts touristiques
C'est avec consternation que nous voyons dans l’arrière-pays, après toutes ces années, des maisons (toujours habitées) portant encore les traces des impacts d’obus, de balles, des pourtours de fenêtres calcinés , des bâtiments ou des villages entiers détruits…
On ralentit, on a le sentiment de déranger, de faire beaucoup trop de bruit….
L’on se demande forcément si les gens ont survécu, s’ils vivent encore là ou ce qu’ils sont devenus
Et le pire, ces champs minés à proximité des villages…. Un danger permanent
Ma première pensée va aux enfants...
Ici, ils ne peuvent donc pas courir innocemment dans les prés ? Se cacher dans les hautes herbes ? Cueillir des fleurs ?
S’allonger dans l’herbe et rêver ?
Ca remue sacrément les tripes. La connerie humaine n’a vraiment pas de limites….
Heureusement que c’est relativement localisé et que dans le Guide du routard ils donnent certains noms de régions ou de villes encore très marquées que nous éviterons afin de ne pas voir ce triste spectacle en permanence. On n’est pas là pour se plomber le moral, on est en vacances après tout
La beauté et la diversité des paysages compensent largement et l’essentiel c’est que la paix soit revenue.
Les autochtones sont toujours aussi adorables et prêts à se démener pour vous rendre service. C’est ainsi que perdus au fin fond de la campagne, dans la cour d’une ferme ( pourtant qu’à 20kms à vol d’oiseau de la côte), nous avons appris grâce au paysan rencontré que les pneus se nomment Gomma et que mes T63 étaient parfaits pour le TT mais pas les gomma mixtes de Gégé !
Ensuite grâce à ses indications toujours en croate, tout en tapant des pieds par terre pour nous montrer la différence entre la terre et le bitume, en signifiant la droite et la gauche, nous avons trouvé sans difficultés, la piste à la sortie du village et il avait tout à fait raison le paysan.
Il avait plu toute la nuit et ce n’étaient que des ornières de gadoue en montée relativement raide, nous avons donc changé de parcours. Hvala liepa (merci beaucoup)
La Croatie regorge de magnifiques monuments, de villes superbes qui valent à elles seules le voyage, de trésors architecturaux disséminés un peu partout même perdus en pleine nature et les paysages y sont magnifiques.
Les lacs de Plitvice Dubrovnik Il y a deux Croatie, la côte très touristique, forcément riche et l’intérieur assez, voire très pauvre
Il suffit de s’éloigner de quelques kms pour constater la grosse différence de niveau de vie et de communication
Sur la côte, on se débrouille bien entre l’anglais, l’allemand et l’italien.
Quelques formules croates apprises assez péniblement, grâce au Guide du Routard feront la surprise et la joie des autochtones
Inutile d’aller là-bas en espérant se prélasser sur les grandes plages de sable fin. Il n’y en a pas ou très peu
Ce ne sont que des criques avec des rochers ou des galets et très souvent de gros oursins tapissent les fonds marins.
Ce n’est pas notre objectif principal puisque nous avons et pouvons faire la même chose à la maison
Nous allons donc éviter autant que faire se peut la Jadranska Magistrala, ce ruban de bitume (2 x 1 voie) qui longe la côte et qui offre certes une très belle vue sur les îles éparpillées au large mais qui est malheureusement encombré de véhicules en tous genres.
Nous décidons de progresser sur les petites routes désertes parallèles et qui nous obligerons à chaque fois à emprunter un col pour repasser sur la côte afin d’y visiter les villes qui en valent la peine
Et puis à la campagne, il fait un tout petit peu plus frais mais c’est surtout beaucoup plus authentique, pittoresque et calme

Presque 4 semaines sur les routes et 5900 kms pour nos crampons, aucune envie de rentrer, un vrai bonheur

Fin juillet 2010.....
Concernant notre destination estivale, ce fut le plus grand flou avec 50 idées à la journée, dont la Roumanie. Nous avons presque 4 semaines devant nous et ça fait longtemps que nous y pensons….
Mais ce n’est pas vraiment à côté (3000 kms jusqu’à Bucarest) et avec Gégé, inutile d’espérer tracer pendant 2-3 jours histoire d’avancer un peu

Pour lui les vacances commencent devant notre garage et si je le laissais faire, il commencerait par les chemins de notre colline (heureusement ceux-ci sont interdits d’accès en été


Alors nous nous sommes souvenus de la Croatie... j’en ai entendu parler la 1ère fois au début des années 80 quand j’étais encore ado et que des amis de ma frangine passaient tous leurs étés dans ce que l’on appelait encore à l’époque, la Yougoslavie
Ils disaient que c’était trop beau, que les gens étaient très gentils et que la vie y coûtait 3 x rien !
Nous avons failli la traverser en 1988 pour aller en Grèce mais une sombre histoire de papiers nous en avait alors empêchés

Ensuite, il y a eu cette vilaine guerre au début des années 90, guerre un peu confuse, à laquelle il était très difficile d’y comprendre quelque-chose, de savoir qui se battait contre qui et surtout pourquoi avec autant de haine et de violence…même après toutes ces années, ce n’est pas évident d’y voir clair, il n’y a que le comment qui est encore visible dans les endroits où les combats ont fait rage et malheureusement les stigmates se voient aussi sur beaucoup d’autochtones. Des jeunes et moins jeunes (à partir de 40 ans), des femmes toutes de noir vêtues, des amputés d’un ou plusieurs membres qui n’ont pas toujours la chance de pouvoir s’offrir une prothèse…
Les villes le long de la côte ont très vite été rénovées afin que les touristes reviennent rapidement et on ne voit plus rien ou presque….il subsiste quelques traces dans les banlieues, à l’écart des intérêts touristiques
C'est avec consternation que nous voyons dans l’arrière-pays, après toutes ces années, des maisons (toujours habitées) portant encore les traces des impacts d’obus, de balles, des pourtours de fenêtres calcinés , des bâtiments ou des villages entiers détruits…
On ralentit, on a le sentiment de déranger, de faire beaucoup trop de bruit….
L’on se demande forcément si les gens ont survécu, s’ils vivent encore là ou ce qu’ils sont devenus
Et le pire, ces champs minés à proximité des villages…. Un danger permanent
Ma première pensée va aux enfants...
Ici, ils ne peuvent donc pas courir innocemment dans les prés ? Se cacher dans les hautes herbes ? Cueillir des fleurs ?
S’allonger dans l’herbe et rêver ?
Ca remue sacrément les tripes. La connerie humaine n’a vraiment pas de limites….
Heureusement que c’est relativement localisé et que dans le Guide du routard ils donnent certains noms de régions ou de villes encore très marquées que nous éviterons afin de ne pas voir ce triste spectacle en permanence. On n’est pas là pour se plomber le moral, on est en vacances après tout
La beauté et la diversité des paysages compensent largement et l’essentiel c’est que la paix soit revenue.
Les autochtones sont toujours aussi adorables et prêts à se démener pour vous rendre service. C’est ainsi que perdus au fin fond de la campagne, dans la cour d’une ferme ( pourtant qu’à 20kms à vol d’oiseau de la côte), nous avons appris grâce au paysan rencontré que les pneus se nomment Gomma et que mes T63 étaient parfaits pour le TT mais pas les gomma mixtes de Gégé !
Ensuite grâce à ses indications toujours en croate, tout en tapant des pieds par terre pour nous montrer la différence entre la terre et le bitume, en signifiant la droite et la gauche, nous avons trouvé sans difficultés, la piste à la sortie du village et il avait tout à fait raison le paysan.
Il avait plu toute la nuit et ce n’étaient que des ornières de gadoue en montée relativement raide, nous avons donc changé de parcours. Hvala liepa (merci beaucoup)
La Croatie regorge de magnifiques monuments, de villes superbes qui valent à elles seules le voyage, de trésors architecturaux disséminés un peu partout même perdus en pleine nature et les paysages y sont magnifiques.
Les lacs de Plitvice Dubrovnik Il y a deux Croatie, la côte très touristique, forcément riche et l’intérieur assez, voire très pauvre
Il suffit de s’éloigner de quelques kms pour constater la grosse différence de niveau de vie et de communication
Sur la côte, on se débrouille bien entre l’anglais, l’allemand et l’italien.
Quelques formules croates apprises assez péniblement, grâce au Guide du Routard feront la surprise et la joie des autochtones

Inutile d’aller là-bas en espérant se prélasser sur les grandes plages de sable fin. Il n’y en a pas ou très peu
Ce ne sont que des criques avec des rochers ou des galets et très souvent de gros oursins tapissent les fonds marins.
Ce n’est pas notre objectif principal puisque nous avons et pouvons faire la même chose à la maison

Nous allons donc éviter autant que faire se peut la Jadranska Magistrala, ce ruban de bitume (2 x 1 voie) qui longe la côte et qui offre certes une très belle vue sur les îles éparpillées au large mais qui est malheureusement encombré de véhicules en tous genres.
Nous décidons de progresser sur les petites routes désertes parallèles et qui nous obligerons à chaque fois à emprunter un col pour repasser sur la côte afin d’y visiter les villes qui en valent la peine
Et puis à la campagne, il fait un tout petit peu plus frais mais c’est surtout beaucoup plus authentique, pittoresque et calme