Motonightmare Italie 11-12/12/2010
Posté : mar. déc. 14, 2010 9:45 am
Nous sommes vivants, entiers et heureux comme des gosses qui auraient passés leur week-end dans un magnifique parc d'attractions à sensations fortes, dans des décors de rêve sous un grand ciel bleu avec des personnes
(un peu déjantées
) adorables et super sympas
Gégé avait vu sur un forum italien, une annonce d'une épreuve moto assez sympathique
Grâce à Compte supprimé qui nous a prêté sa remorque nous avons pû y aller avec l'éléfant Bifaro et le 200TSR (j'ai choisi la solution de facilité sans compter que l'AX n'aurait pas pû remorquer 2 éléfants
)
L'aventure a commencé devant la porte lorsque nous avons demandé à notre AX de bien vouloir nous emmener en Italie, chargés comme des ânes.
Et elle l'a fait, presque sans difficultés...on baissait la tête dans les côtes et on priait
En fait, c'est un groupe de potes (association sportive -section enduro) qui organise une course d'enduro sur la plage de Chiavari près de Portofino au sud de Gênes, le dimanche, ouverte à toutes motos, même les enfants pouvaient participer (+ de 100 participants)
Et le samedi, c'est une rando-enduro réservée à leurs amis, de préférence ayant des gros bicylindres mais j'ai été invitée à rouler avec eux sur mon 200TSR. Invitation qui ne se refuse pas
Tout au long du parcours matinal, il y a 6 épreuves de niveau à passer.
Grimpette avec ornières, passage de gué profond, grimpette très raide, franchissement, descente sur des traces de VTT très raide et étroite avec ornières et pour finir montée dans la forêt sur des feuilles mortes bien glissantes avec divers franchissements de marches.
Heureusement pour moi (et d'autres aussi) il y avait moyen de contourner certaines difficultés
Pas envie de prendre des risques inutiles, fallait bien qu'un de nous deux soit en état de conduire la voiture + remorque pour rentrer le lendemain (450 kms d'autoroute)
sans compter que samedi prochain (18/12), nous sommes censés partir au ski
Après le déjeuner, se forment deux groupes. Les plus forts, les plus fous et les moins forts ou les moins fous. Chaque groupe prend un parcours TT différent pour rentrer et c'est là que nos chemins avec GG se sont séparés...
10 déjantés contre 6 raisonnables
Le plus dur et c'est peut-être pour celà que ça s'appelle "nightmare" c'est la courte nuit de vendredi à samedi...
Couchés à 0h30, debouts à 5h45 pour débarrasser la salle de nos affaires (puisqu'il y avait des cours de gym et autres dans la journée) départ à 6h30.
Tout le reste n'a été que pur bonheur
Petite pause de 15-20mns à 7h, histoire d'avaler un chocolat chaud et de manger un croissant debouts au comptoir d'un bar et hop à nous les superbes reliefs de la côte
Nous avons fait décongeler nos petites mains sur les pots d'échappements un peu plus tard mais à partir du moment où le soleil a daigné se réveiller lui aussi, il faisait vraiment bon (12c°) Dans un chemin, le groupe (on était une quinzaine) s’arrête brutalement. Les premiers courent vers l'avant, je vois des flammes au loin et pense à un début de feu de forêt...un peu bizarre en cette saison
Mais c'était la vieille Yamaha TT 600 qui avait pris feu : voulant gagner du poids le gars avait d’après ses dires monté une batterie plus petite mais comme l’alternateur débitait toujours autant et la Yam a perdu un cache latéral et quelques fils dans l’affaire.
Le circuit de charge n'était pas accordé à la taille de la batterie...
Après quelques coups de kick c’était reparti et même sans lumière il a pu rouler toute la journée ! J’ai oublié de dire que les machines présentes n’étaient pas toutes des bicylindres de plus de 150 kg, puisqu’il y avait en plus de la TT600, une autre Yamaha mono, une 300 Husqvarna, une 450 Husaberg et une 250 Yamaha WR d’enduro, une 400 KTM LC4, une Dominator, une 650 XChallenge de chez BMW mais aussi quelques Africa Twin préparées pour le TT et une Transalp bien modifiée aussi. Et puis il y avait bien sûr l'éléfant de Gégé de tous les jours et mon 200 TSR
Première épreuve : une grimpette qui secoue, toute ravinée mais pas impossible : tout le monde est passé, même moi et sans faire de salto
et le moral était au beau fixe.
Mais il avait beaucoup plu les semaines précédentes et l’épreuve n°2 consistait à traverser un gué plus ou moins profond en fonction de l’endroit. A voir les visages hésitants et le paysage se refléter dans la fine couche de glace on se demandait ce qu’ils avaient prévu encore pour la journée outre cette mare nos gentils organisateurs de la Motonightmare. Gégé devait avoir trop chaud à ce moment-là et il a décidé d'aller prendre un bain tout comme Francesco sur sa Husaberg
C'est bien de la glace que vous voyez flotter à la surface
GéGé a roulé trempé toute la journée du samedi jusqu'au retour à la salle à 18h30 et pas le moindre petit rhume à l'horizon, trop fort
Après quelques kilomètres qui ont permis au bifaro d’éliminer l’humidité ambiante on arrivait au pied de l’épreuve n°3 : une vingtaine de mètres de dénivelé tout en bosse et en roches.
Dans l’exercice que je n'ai pas effectué, j’ai quand même pu apprécier l’habileté de certains pilotes d’Africa Twin – Vittorio en particulier sur son AT style Mad Max allégée au max, un brutal de la poignée gentil et discret comme tout par ailleurs – qui ont amené leurs machines sans trop de problème jusqu’en haut !
Pour l’épreuve suivante, il s’agissait de monter une marche d’environ 80 cm et de la sauter 4 mètres plus loin pour en redescendre. J'ai préféré me dévouer pour faire des photos et filmer
La descente qui nous attendait pour l’épreuve suivante (elles semblaient se succéder sans vraiment de pause maintenant) était un bon « single » de vtt étroit et raide qui se faufilait entre les arbres et qui coupait la route de montagne de temps en temps. Et c'est là que j'étais trop contente d'avoir une moto super légère, toute la descente s'est faite en appui sur les avant-bras et les freins
Il y avait une autre fille, Giada qui m'a époustouflé. Plus petite que moi, environ 1m55, elle pilotait avec une fascinante maitrise son 250WR. Ses doigts de pieds étaient loin de toucher le sol
Pour partir, elle faisait comme Gaston Rahier, à côté de la moto, elle enclenchait la 1ère et sautait dessus après et passait les épreuves avec une déconcertante facilité
Pour voyager, elle pilote une Africa Twin
La gravité a fait que tout le monde est arrivé en bas …mais pour la dernière épreuve avant le déjeuner il fallait remonter une bonne portion de ce chemin et c’est là que l’heure de l'éléfant a sonné, écrasant impitoyablement toutes les autres machines de sa supériorité (bon j’en rajoute mais j’exagère à peine) le mon mien de Gégé à moi était le seul (pas même la 300 Husqvarna n’est passée sans encombre !) à réussir un passage avec quelques successions de marches glissantes et tordues.
(La vidéo viendra + tard) Bon, mais comme il y en avait plusieurs des passages « hard » comme celui-là, ils étaient tous à la peine et la dernière épreuve s’est terminée comme bien souvent au cours de la matinée par une démonstration d’entraide avec quatre gars qui tiraient et poussaient tandis que le pilote essayait de maintenir un peu de régime moteur.
Chacun à tour de rôle en a profité et chacun s’est donné à fond pour les autres. Bref ils étaient tous un peu mouillé (sueur et flotte...Gégé un peu plus que les autres) quand on a pris les pistes rapides pour rejoindre Varese où nous attendait notre repas de midi. Oui c’est bien à Varese qu’on a mangé mais Varese Ligure (pas le seul Varèse que nous connaissons et qui se situe au nord de Milan) !
Mais avant d’y arriver il fallait que Gégé se distingue d’une manière ou d’une autre et finalement le Bifaro a choisi de crever à l’arrière : chambre à air trop dégonflée et peut-être (sûrement) trop de gaz pour rejoindre le restau : bref démontage de la roue en plein vent frais, changement de chambre et remontage en un temps record grâce à un des collègues qui a fait de l’enduro entre 1990 et le début des années 2000.
(un peu déjantées


Gégé avait vu sur un forum italien, une annonce d'une épreuve moto assez sympathique

Grâce à Compte supprimé qui nous a prêté sa remorque nous avons pû y aller avec l'éléfant Bifaro et le 200TSR (j'ai choisi la solution de facilité sans compter que l'AX n'aurait pas pû remorquer 2 éléfants

L'aventure a commencé devant la porte lorsque nous avons demandé à notre AX de bien vouloir nous emmener en Italie, chargés comme des ânes.
Et elle l'a fait, presque sans difficultés...on baissait la tête dans les côtes et on priait

En fait, c'est un groupe de potes (association sportive -section enduro) qui organise une course d'enduro sur la plage de Chiavari près de Portofino au sud de Gênes, le dimanche, ouverte à toutes motos, même les enfants pouvaient participer (+ de 100 participants)
Et le samedi, c'est une rando-enduro réservée à leurs amis, de préférence ayant des gros bicylindres mais j'ai été invitée à rouler avec eux sur mon 200TSR. Invitation qui ne se refuse pas

Tout au long du parcours matinal, il y a 6 épreuves de niveau à passer.
Grimpette avec ornières, passage de gué profond, grimpette très raide, franchissement, descente sur des traces de VTT très raide et étroite avec ornières et pour finir montée dans la forêt sur des feuilles mortes bien glissantes avec divers franchissements de marches.
Heureusement pour moi (et d'autres aussi) il y avait moyen de contourner certaines difficultés
Pas envie de prendre des risques inutiles, fallait bien qu'un de nous deux soit en état de conduire la voiture + remorque pour rentrer le lendemain (450 kms d'autoroute)


Après le déjeuner, se forment deux groupes. Les plus forts, les plus fous et les moins forts ou les moins fous. Chaque groupe prend un parcours TT différent pour rentrer et c'est là que nos chemins avec GG se sont séparés...
10 déjantés contre 6 raisonnables

Le plus dur et c'est peut-être pour celà que ça s'appelle "nightmare" c'est la courte nuit de vendredi à samedi...
Couchés à 0h30, debouts à 5h45 pour débarrasser la salle de nos affaires (puisqu'il y avait des cours de gym et autres dans la journée) départ à 6h30.
Tout le reste n'a été que pur bonheur

Petite pause de 15-20mns à 7h, histoire d'avaler un chocolat chaud et de manger un croissant debouts au comptoir d'un bar et hop à nous les superbes reliefs de la côte

Nous avons fait décongeler nos petites mains sur les pots d'échappements un peu plus tard mais à partir du moment où le soleil a daigné se réveiller lui aussi, il faisait vraiment bon (12c°) Dans un chemin, le groupe (on était une quinzaine) s’arrête brutalement. Les premiers courent vers l'avant, je vois des flammes au loin et pense à un début de feu de forêt...un peu bizarre en cette saison

Mais c'était la vieille Yamaha TT 600 qui avait pris feu : voulant gagner du poids le gars avait d’après ses dires monté une batterie plus petite mais comme l’alternateur débitait toujours autant et la Yam a perdu un cache latéral et quelques fils dans l’affaire.
Le circuit de charge n'était pas accordé à la taille de la batterie...

Après quelques coups de kick c’était reparti et même sans lumière il a pu rouler toute la journée ! J’ai oublié de dire que les machines présentes n’étaient pas toutes des bicylindres de plus de 150 kg, puisqu’il y avait en plus de la TT600, une autre Yamaha mono, une 300 Husqvarna, une 450 Husaberg et une 250 Yamaha WR d’enduro, une 400 KTM LC4, une Dominator, une 650 XChallenge de chez BMW mais aussi quelques Africa Twin préparées pour le TT et une Transalp bien modifiée aussi. Et puis il y avait bien sûr l'éléfant de Gégé de tous les jours et mon 200 TSR
Première épreuve : une grimpette qui secoue, toute ravinée mais pas impossible : tout le monde est passé, même moi et sans faire de salto

Mais il avait beaucoup plu les semaines précédentes et l’épreuve n°2 consistait à traverser un gué plus ou moins profond en fonction de l’endroit. A voir les visages hésitants et le paysage se refléter dans la fine couche de glace on se demandait ce qu’ils avaient prévu encore pour la journée outre cette mare nos gentils organisateurs de la Motonightmare. Gégé devait avoir trop chaud à ce moment-là et il a décidé d'aller prendre un bain tout comme Francesco sur sa Husaberg

C'est bien de la glace que vous voyez flotter à la surface


Après quelques kilomètres qui ont permis au bifaro d’éliminer l’humidité ambiante on arrivait au pied de l’épreuve n°3 : une vingtaine de mètres de dénivelé tout en bosse et en roches.
Dans l’exercice que je n'ai pas effectué, j’ai quand même pu apprécier l’habileté de certains pilotes d’Africa Twin – Vittorio en particulier sur son AT style Mad Max allégée au max, un brutal de la poignée gentil et discret comme tout par ailleurs – qui ont amené leurs machines sans trop de problème jusqu’en haut !
Pour l’épreuve suivante, il s’agissait de monter une marche d’environ 80 cm et de la sauter 4 mètres plus loin pour en redescendre. J'ai préféré me dévouer pour faire des photos et filmer

Il y avait une autre fille, Giada qui m'a époustouflé. Plus petite que moi, environ 1m55, elle pilotait avec une fascinante maitrise son 250WR. Ses doigts de pieds étaient loin de toucher le sol
Pour partir, elle faisait comme Gaston Rahier, à côté de la moto, elle enclenchait la 1ère et sautait dessus après et passait les épreuves avec une déconcertante facilité
Pour voyager, elle pilote une Africa Twin

(La vidéo viendra + tard) Bon, mais comme il y en avait plusieurs des passages « hard » comme celui-là, ils étaient tous à la peine et la dernière épreuve s’est terminée comme bien souvent au cours de la matinée par une démonstration d’entraide avec quatre gars qui tiraient et poussaient tandis que le pilote essayait de maintenir un peu de régime moteur.
Chacun à tour de rôle en a profité et chacun s’est donné à fond pour les autres. Bref ils étaient tous un peu mouillé (sueur et flotte...Gégé un peu plus que les autres) quand on a pris les pistes rapides pour rejoindre Varese où nous attendait notre repas de midi. Oui c’est bien à Varese qu’on a mangé mais Varese Ligure (pas le seul Varèse que nous connaissons et qui se situe au nord de Milan) !
Mais avant d’y arriver il fallait que Gégé se distingue d’une manière ou d’une autre et finalement le Bifaro a choisi de crever à l’arrière : chambre à air trop dégonflée et peut-être (sûrement) trop de gaz pour rejoindre le restau : bref démontage de la roue en plein vent frais, changement de chambre et remontage en un temps record grâce à un des collègues qui a fait de l’enduro entre 1990 et le début des années 2000.