Moto Trail de Provence

Retour sur la planète terre après avoir passé 4 jours magiques sur les bords du lac Majeur en l'honneur du 10ème rassemblement international des Cagiva Eléfant.

Ce rassemblement est organisé tous les ans, fin juin par un autre pays. En 2011, ça se fera en Allemagne entre Munich et Nüremberg et en 2012 en Pologne.
Nous n'avons pas pû aller au Portugal en 2009 mais nous étions sur la côte basque en 2008, en Autriche en 2007 et Gg en Slovénie en 2005

Nous serons 36 français faisant le déplacement à Varèse, de la Bretagne en passant par l'Alsace, le sud-ouest, le sud-est et le centre....et chacun assis sur son éléfant, pas en remorque, hein

Nous avons pris la route jeudi matin à 8h, après une brève nuit ,accompagnés de nos amis Nicolas et Gabian, arrivés la veille de la région de Bergerac ainsi que de Yéti de Tarbes. RDV devant Cadarache à 9h30 avec d'autres potes de Pertuis, Grans et Marignane

Nous prenons les jolies routes, Gréoux, Valensole, Clues de Barles, Digne les bains, le lac de Serre-Ponçon, Montgenèvre et vu le retard pris sur l'itinéraire nous finirons par l'autobeurk de Turin jusqu'au sud du lac Majeur.

Pique-nique près des Demoiselles coiffées au-dessus de Savines le lac où nous fêtons l'anniversaire de Michel avec gâteau, bougies et champagne frais (tout ça planqué dans mon top-case à la surprise générale ) Sur l'autoroute quasi déserte nous risquons de nous endormir tellement c'est ennuyeux. Yéti nous dépasse comme un fou, je suppose qu'il veut nous signaler que nous devons nous arrêter à la prochaine station. Il est suivi de près par Nicolas, par Gabian et c'est là que je comprends que ces affreux font la course. Attendez-moi, j'arrive ! Moi aussi je veux jouer.

Je colle mon menton sur le réservoir et j'y vais..oh pétard, l'aiguille du compteur penche de + en + à droite, j'en crois pas mes yeux et après avoir parcouru une certaine distance à 190 je décide que ça suffit. Mon éléfant a quand même un certain âge, 21 ans et je ne sais pas si c'est bon pour son coeur, j'ai peur qu'il lâche. Quelle chouette prise d'adrénaline Waooouuhhh...rien ne bougeait, ne vibrait, comme sur des rails malgré mes T63 mais j'ai oublié de regarder le compte-tour, va falloir remettre ça un jour

Nous arrivons à Cannobio, tout au nord, sur la côte ouest du lac majeur vers 20h30. Les potes français sont tous là et nous revoyons plein de têtes connues chez les allemands, les autrichiens, les slovènes, les portugais...ça fait plaisir de voir tout ce monde réunit pour la même passion.

Après une douche glacée (plus d'eau chaude après 19h mais c'est bon pour la peau ) bonne soirée à manger une bonne pizza, à discuter, rigoler et hop dodo à 1h du mat'

C'est que le vendredi matin, il s'agit d'être au garde à vous à 8h15 devant le camping pour le départ groupé de la visite de l'usine Cagiva à Varèse. Environ 200 motos pour lesquelles les carrefours seront bloqués, les feux rouges inexistants et dans une joyeuse ambiance
Nous roulons en colonne pendant environ 30 kms jusqu'à l'embarcadère pour traverser le lac et un bâteau nous est réservé. Il fera deux traversées avec des Cagiva Eléfant à bord. C'est géant, tout simplement Arrivés de l'autre côté, nous avons encore 20 kms à faire. Un restaurant est réservé pour nous, juste à côté de l'usine que nous allons visiter l'après-midi Pour ceux qui ne le sauraient pas, Cagiva doit son nom à Castiglioni Giovanni de Varèse. Le monsieur qui est entrain de discuter avec Gégé S'ensuit une discussion chargée d'émotions avec Roberto Azzalin qui a réalisé les prototypes participants aux Paris-Dakar.
Gégé a évoqué le proto et en a appris un peu plus à son sujet. Azzalin est un petit bonhomme d'une grande simplicité et disponibilité Il y avait également les stars du jour, Edi Orioli et Alessandro De Petri (vainqueurs de Paris-Dakar à dos d'éléfants)avec qui Gégé a évidemment parlé du proto et de Gualini Sans oublier les motos d'exception exposées La suite demain....

Ça devait être quelque chose !!! pas trop de problèmes de langue ?

Mimi a écrit :...après avoir parcouru une certaine distance à 190 je décide que ça suffit. Mon éléfant a quand même un certain âge, 21 ans et je ne sais pas si c'est bon pour son coeur, j'ai peur qu'il lâche. Quelle chouette prise d'adrénaline Waooouuhhh...rien ne bougeait, ne vibrait, comme sur des rails malgré mes T63...

Tu devrais vérifier l'indice de vitesse (la lettre) de tes pneus avant de recommencer... si c'est H, c'est pas bon du tout

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Ma mémoire est fatiguée

Donc vitesse maxi 180 avec les T63... et il faut éviter les stoppies

TiTi a écrit :Ça devait être quelque chose !!! pas trop de problèmes de langue ?

Aucun puisque Gégé parle italien et qu'en plus sa maman était originaire de Varèse
Il y a toujours des cousins sur place que nous allons voir de temps en temps....mais pas cette fois-ci, faute de temps

C'était aussi par rapport aux participants de tous les pays...

TiTi a écrit :C'était aussi par rapport aux participants de tous les pays...

GG maîtrise également l'anglais et l'allemand. Quant à moi je maîtrise l'allemand, l'alsacien me débrouille en italien et baragouine l'anglais

Nous visitons l'usine par groupe de pays. Je suis surprise par l'échelle humaine de l'usine
C'est tout petit, presque familial et pourtant une MV Agusta en ressort montée tous les 1/4 d'heure

Des moteurs en veux-tu, en voilà Il me fallait une roue libre pour mon Eléfant mais je n'en ai pas vu qui traînait par là
Les ouvriers sont eux aussi d'une grande disponibilité et prennent le temps de tout expliquer Finalement ça n'est pas si compliqué que ça de construire une MV Agusta
Sur ce chariot, toutes les pièces nécéssaires à assembler autour du moteur deux tours de clés à molette.... Le monsieur passe sa journée dans la cage à les tester et il ne se gêne pas pour faire pêter les rupteurs et voilà le travail J'en prendrais bien une rouge, moi Pendant ce temps, Orioli et De Pietri se sont amusés dans la cour avec leurs anciens jouets mais nous n'étions pas au courant Photo de famille, de gauche à droite...
Mécano du Paris-Dakar, De Pietri, Azzalin, Castiglionni, Orioli et un autre mécano de l'époque glorieuse Ca m'a fait drôle de ramener mon éléfant dans sa pouponnière.
Il est sorti de là, il y a plus de 20 ans Malgré la chaleur, environ 30°, voilà l'effet qu'a fait cette journée à plusieurs parmi nous même si nous ne sommes pas aussi démonstratifs. C'est beau la sensibilité

Pour le retour, chacun est libre de faire comme il veut. Gégé ramène une partie du troupeau au camping en passant par la rive Est du lac majeur.
On arrive à 19h30 et on passe encore une excellente soirée. Il y a un allemand qui ne voyage qu'avec sa guitare fixée de côté à la place des valises et qui anime tous les rassemblements avec son super répertoire. Il a prêté sa guitare à notre Mickey en faisant le singe dans son dos Samedi, après avoir fait les courses pour le repas du soir, avec notre équipe de choc, Gégé et moi, décidons de faire l'impasse sur le déjeuner et allons voir la cascade de la Toce à 50 kms.
Deuxième cascade d'Europe, plus importante des Alpes, de 143 mètres de hauteur.
D'autres éléfantistes sont allés se promener ailleurs, seuls ou en groupe, nous en croiserons beaucoup
Et certains profiteront de la piscine du camping pour se rafraichir les idées La région est magnifique avec des virolos de partout
La petite route qui descend sur Cannobio pendant 20 kms est jouissive, ça tourne dans tous les sens, sans arrêt,le bonheur On s'est un peu perdus J'ai comme l'impression qu'on va y retourner dans pas longtemps, nous sommes tombés amoureux de la région De retour en début de soirée, nous ferons l'impasse sur le dîner à 33 Euros avec une bonne partie de l'équipe française en passant une excellente soirée.
Tout comme des éléfantriders d'autres pays...
Nombreux étaient ceux à nous avoir dit que le repas était excellent mais beaucoup trop copieux et que l'on aurait pu faire bien moins cher en proposant moins de plats...le mieux étant l'ennemi du bien Pour la première fois, il y a eu remise de prix
Le plus long trajet masculin pour venir : un norvégien a fait 2.600 kms
Le plus long trajet féminin pour venir : une écossaise a fait 2.000 kms (j'ai l'air ridicule avec mes 700 kms)
La plus belle moto : l'Azzalin de Pierre qu'il venait de vendre à un suédois

Une fille est venue du Colorado et a récupéré sa Cagiva achetée en Angleterre. Elle va la rapatrier + tard
Un couple de brésilien a atterrit en Allemagne où des amis leur ont prêté à chacun une éléfant pour faire le trajet.

Le dimanche matin, nombreux sont ceux à reprendre la route du retour....
Nous voilà bien tristes mais nous en profitons pour visiter la très belle ville de Cannobio et nous reposer à la piscine.

Lundi matin, ce fut encore plus dur de se réveiller et de se bouger parce-que la motivation pour partir n'y est absolument pas....mais bon, pas le choix

Nous démarrons nos desmos à 11h, avec Eléfaf et Marina.
Nous prenons la petite route qui va d'Ivréa à Biella, contournons Turin par l'autobeurk et voyons la route qui va nous emmener vers le Col Agnel. Le ciel est très chargé et ça ne loupe pas nous avons droit à une bonne douche rafraichissante. Arrêt au bord de la route pour enfiler mon pantalon de pluie et mettre la doublure imperméable dans ma veste.

La pluie n'arrivera pas à nous gâcher le plaisir, il est magnifique ce col Petit choc thermique lorsque nous arrivons à 2744 m, nous sommes passés de 35° à même pas 10° mais qu'est-ce que c'est beau La descente se fera sous un ciel presque dégagé, une marmotte traversera la route devant nous, pendant que sa copine assise au bord de la route nous regarde passer.
Elles sont en congés aujourd'hui, l'usine d'emballage de chocolat est fermée le lundi

Arrivés à Guillestre, nous reprenons un orage,un vrai déluge, limite de grêle cette fois-ci pendant au moins 30 kms. Ca faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé, l'occasion est parfaite pour tester l'étanchéité de mes bottes Soubirac. Nickel, pas une goutte n'est passée à travers
Et les T63 toujours aussi parfaits même sous la pluie

21h à Sisteron. Mon Bifaro n'éclairant pas grand chose la nuit, nous prenons l'autoroute et arriverons vers 22h45 à la maison, un peu fatigués mais avec une overdose de bonheur et de belles images de ce magnifique week-end.

Malgré le déficit important d'heures de sommeil, impossible de m'endormir
Je n'avais qu'une envie...y retourner

Ces rassemblements, qui réunissent autant de passionnés, sont des moments de purs bonheur...

Merci à vous de nous les faire partager

Encore un beau CR, comme d'habitude.
Ces Cagiva sont vraiment belles.

Photo prise par une hollandaise, très chouette prise de vue

De Petri retrouve toute sa fougue Sur le parking avant d'entrer à l'usine Cagiva Une partie du troupeau français, il en manque 11 sur la photo qui devaient se promener ailleurs.
Bande d'indisciplinés En réponse à ceux qui me demandent toujours si je touche par terre...
quand je vous dis que la moto c'est du sport Ben non, quand je ne déhanche pas, je ne touche quasiment pas (la pointe des doigts de pieds bien étirés )

Mimi a écrit :...quand je vous dis que la moto c'est du sport

...

Tu montes par ce côté toi ???