Jeudi 1er avril 2010....16 heures
Pour la toute première fois, nous quittons Sausset, les affaires rangées, les motos chargées – mais pas à la hâte- et l’esprit tranquille. Gégé trouvera bien encore un bricolage de dernière minute à effectuer sur sa moto (rallonger la béquille) mais cool
Tellement tranquille sur la route aussi –suffit de ne pas tenir compte du stress permanent qui règne dans Marseille- qu’on arrive pile à l’heure pour l’embarquement.
Nous avions acheté deux sacoches de réservoir chez Lidl avant le départ. Gégé avait adapté les mises à l’air du bouchon de réservoir afin que ça ne gène pas. C’est nickel, les bouchons n’étouffent pas mais moi ça me gène énormément dans ma conduite. J’ai l’impression d’un gros poids supplémentaire sur l’avant de la moto et le sentiment d’avoir du mal à la diriger comme je veux. Avant le débarquement à Bastia, il va virer vite fait à l’arrière de la moto, empilé sur le reste des bagages et ce sera parfait ainsi !
Gégé trouve le sien génial, il sera donc le seul à pouvoir mettre une carte routière à l’avant de la moto et étant donné qu’il n’y voit pas grand’chose pour ainsi dire rien, sans ses lunettes, lunettes qu'il ne porte pas pour rouler, ça nous vaudra quelques erreurs de parcours…mais on est en vacances, non ?
Nous inaugurons donc la traversée Toulon-Bastia par la compagnie italienne Mobylines et nos Eléfants embarquent avec Titi, Grosminet, Bugs Bunny et toute la bande
Pas trop de monde à bord pour cette première traversée, nous pouvons squatter tous les fauteuils qu’on veut et on réussit, malgré les vrombrissements des moteurs, à dormir un peu
Histoire de montrer leur mécontentement,concernant la nouvelle ligne et par conséquent la concurrence, les marins de la SNCM nous empêchent de partir à l’heure, d’entrer dans le port de Bastia et après 1 heure d’attente de débarquer. Ils pensaient nous embêter mais pas du tout, bien au contraire. On est très contents. Nous devions débarquer à Bastia à 6 h du mat’. A cette heure-ci, il fait encore nuit et tout est fermé
Grâce à leur action, on a pu prendre tranquillement le petit-déjeuner à bord et nous sommes sortis du bateau à 8h. Parfait, on va pouvoir se faufiler à travers les rues encombrées par des gens stressés d’aller au boulot, par les enfants pressés d’aller à l’école et les cols corses nous ouvrent leurs portes.
Col de Teghine – Oletta – Défilé de Lancone.
Vescovato – Col di San Agostino – Piedicroce – Col d’Arcarotta où nous faisons une pause pour apprécier le paysage dans un silence absolu. Nous n’avons croisé que des chiens errants, des chèvres, des cochons et au détour d’un virage, des vaches allongées au bord de la route.
La normalité corse, tout simplement !
On reprend une portion de N198, histoire d’avancer un peu et à Aléria au Fort de Matra, l’on voit un rallye d’automobiles anciennes. Il y a la 1ère voiture de Gégé ainsi qu’une Triumph Spitfire que nous avons revendue lorsque notre aînée a eu un an. Elle était trop grande pour rester dans le couffin qu'on coinçait derrière nos deux sièges et pas de place pour y caler un siège auto