Catalogne, Aragon, Navarre et Castille Eté 2009

[Mimi]

Parmi les bonnes résolutions pour l’année 2010 figure en priorité celle de faire enfin notre CR de vacances d’été 2009 en Espagne. L’occasion idéale en ce jour de froid et de pluie de mettre un peu de soleil dans nos chaumières et de rêver aux prochaines vacances ! Sans compter que ça manque de CR en ce moment sur le forum

L’idée de départ pour nos vacances du 18 juillet au 09 août était d’aller en Albanie en empruntant au passage des pistes et chemins en Croatie, repérés dans un CR d’une revue allemande

Mais voilà que notre fille cadette qui est en Australie depuis octobre 2008 nous annonce qu’elle rentre le 01 août. Ce sera beaucoup trop court pour notre programme, pas envie de tracer comme des fous furieux, nous ressortons nos cartes routières et décidons, deux jours avant notre départ ,de filer en Espagne, sans but précis avec pour seul objectif, le retour à la maison le 31/7.
Nous nous rappellons que Titi avait prévu de faire des pistes en Catalogne, nous le contactons et prenons RDV avec lui et ses potes le lundi 20/07 au soir à Andorre.

Le samedi 18 je finis de bosser à 14h, les motos sont déjà chargées, nous n’attendons plus que mon frère et ma belle-sœur qui vont squatter notre maison, arroser les plantes et nourrir le chat pendant notre absence.
Le signal du départ sonne le dimanche matin. On va prendre notre temps puisque nous avons deux jours pour arriver à notre point de RDV avec Titi.

Après avoir contourné le lac du Salagou près de Clermont-L’Hérault, nous prenons des petites routes sinueuses, un petit café à l’abbaye de FontFroide, admirons les Gorges de Galamus, passons dans celles de l’Aude pour aller planter notre tente au très chouette camping de Err près de Saillagouse en fin d’après-midi.

Même en traînant sérieusement, nous serons largement en avance sur notre RDV à Andorre, faire du shopping dans un endroit surpeuplé de personnes atteintes de fièvre acheteuse n’est vraiment pas notre truc. Nous repérons une piscine thermale à Llo à 6kms de notre camping. Des bains d’eaux chaudes bouillonnantes sulfureuses nous accueillent pendant 2h et tout notre stress + fatigue liés au boulot sont noyés illico-presto.

C’est tout requinqués que nous retrouvons Titi et ses amis le soir à Xixerella près d’Andorre.
Le Titi, il est tout abîmé et on voit que les motos ont souffert aussi. Mais ça fait du bien de retrouver des gens super sympas que nous avions vu à la Stella en juillet 2007.

Pendant que nous passons une bonne soirée au resto du camping, Titi va faire des radios à l’hôpital d’Andorre, il revient pour nous annoncer une bonne luxation de la clavicule…ses vacances sont finies, il sera rapatrié plus tard.
Finalement le programme prévu pour les pistes ne nous convient pas, ils ont déjà fait celle que nous voulions faire et les suivantes ne nous amènent pas vraiment dans la direction où nous voulions aller.
Nous décidons de continuer tranquillement de notre côté et de ne pas les déranger plus longtemps (pas fous, non plus, hein )

La Serra de Cadi nous ouvre ses bras avec ses superbes pistes en terre rouge dans un décor de rêve

Cette borne kilométrique nous a un peu pertubés…
Non, nous n’avions pas prévu d’aller jusqu’à Saïgon, ni à Bogota

Nous allons nous contenter de nous régaler sur le Coll de Nargo qui longe un Canyon

Et nous mène dans une enfillade de virolos non-stop sur les Coll de Boixols, de Fadeilla par la L511

Après avoir emprunté la N230 pendant une petite portion, nous nous dirigeons vers Graus en prenant une dernière portion de pistes avant de planter notre tente.
Le lendemain matin, visite de la basilique de la Pena qui domine la ville de Graus.

Nous garons nos motos chargées, au centre-ville et après 20 mn de marche sur un chemin bien raide, où pour éviter de porter du poids inutile, GG laissera les clés sur le contact de la moto en plein centre-ville. Nous les retrouverons à leur place à notre retour

[Mimi]

La N240 qui va de Barbastro à Huesca ne nous inspire pas plus que cela, nous bifurquons vers le nord par la toute petite A 2210. A Naval, nous repérons sur notre carte, une piste qui file vers l’ouest, nous y allons. Au fur et à mesure que nous avançons et montons, il y a des vautours qui tournent au-dessus de nous.Ils sont de plus en plus nombreux. S'agit de ne pas se planter, on va encore se faire bouffer
La réponse est simple... nous arrivons à un élevage, où nous trouvons des carcasses de moutons et autres bestioles.

N’ayant pas de cartes précises, ni de GPS, nous finissons évidemment par nous rendre compte que nous n’allons pas dans la direction prévue

Petite pause réflexion à l’hermitage San Benito à 1.107 m. Soit nous faisons demi-tour, soit nous prenons la petite piste bien raide, pleine de pierres qui roulent, dont nous ignorons où elle va déboucher. Nous n’aimons pas faire demi-tour, nous décidons de continuer et de descendre.

Le poids d’origine de mon Eléfant (plus de 200 kgs) + les bagages, le fait que mes crampons sont bien usés, et que je ne suis qu’une faible femme font que j’ai un mal fou à l’arrêter.
Ce sont mes premières vacances depuis un an, je les aies attendues trop longtemps et pas envie de tester le rapatriement au bout de 3 jours de vacances, GG prend le relais et descend une moto après l’autre.

Sur la photo, entre ma moto et celle de GG tout en haut, 5 virages en épingles bien serrées

Je reprends mon guidon et nous débouchons sur d’autres pistes, bien plus larges et toujours dans un décor de rêve.

Celles-ci nous amènent tranquillement dans la vallée et en regardant la carte, nous nous rendons compte qu’au lieu d’avoir tracé vers l’ouest comme prévu, nous sommes allés plein nord. Pas grave, les découvertes ça fait partie des vacances et quand c’est beau comme ça, c’est parfait.

Nous avons repéré un camping à Nocito par lequel on ne peut accéder que par des pistes.
Nous sommes un peu déçus parce-qu’elles sont « civilisées », recouvertes de fins gravillons sur environ 20 kms

Dans le camping, perdu au milieu de nulle part dans un tout petit village, sur les 17 emplacements, 15 sont occupés par des français de diverses régions. La rivière fait office de frigo

[Mimi]

Nous quittons la Sierra de Guara pour aller dans celle de Loarre. Les paysages changent radicalement. Nous passons de la montagne à des champs cultivés à l’infini

Nous visitons la Collégiale de Boléa et repartons par les ruelles étroites du village. Quand je vous dis que c’est gros un Eléfant, faut me croire

Nous faisons un petit crochet pour voir le Castillo de Loarre, château médiéval le mieux conservé de toute l’Europe

Par la petite route viroleuse qui mène de Puerto Sierra Mayor ( A 1202) à Sadaba, entrée des Bardenas, nous nous arrêtons maintes fois, tellement les paysages sont beaux.
Une pause pique-nique s’impose pour savourer le chorizo et toute cette beauté qui nous entoure
Les roches énormes que nous voyons en face, sont appellées à juste titre, des molosses

Vers 17h00, dernière photo avant « d’attaquer » les Bardenas tant attendues
Le château de Sadaba où je vais oublier mon sac à dos sur le parking…

[Mimi]

Bardenas, nous voilà !!!!sauf que nous ne sommes pas arrivés par l'entrée "officielle"...aucun panneau ne nous indique
quoi que ce soit, ni si les pistes sont autorisées, d'ailleurs on tourne un peu avant de nous retrouver sur la "vraie" piste

En voulant nous prendre en photo avec le petit trépied, je me rends compte que mon sac à dos n'est plus là Réfléchissons... j'ai du bol, le contenu de mon cerveau ne s'est pas encore évaporé, je me souviens l'avoir oublié sur le parking devant le château de Sadaba...
1/2 tour en ne respectant plus du tout les 30KM/H en espérant sans trop y croire, ça fait quand même au moins 1 heure qu'on traîne à admirer ces fabuleux paysages.
Et ben si, il était là, m'attendant sagement avec tout son contenu

Il est déjà 18h30, on décide de chercher un camping et de réattaquer les Bardenas demain matin à la fraîche.
Il n’y en a qu’un dans la région, c’est celui d'Olite, 25 kms au nord, loin de tout. Une horreur pour ceux qui dorment sous une tente. Un parc à camping-cars de luxe, de chalets avec les nains de jardins et géraniums et une piscine…
La tente se plante à l’autre bout du camping sur le terrain vague, sans une brindille pour faire de l'ombre, des cailloux et des fourmis de partout. A 30 Euros la nuit, on dit non
C'est la seule fois qu'on ira dormir à l'hôtel, à Tafalla et on a bien fait...

En voulant repartir le lendemain matin, on se rend compte que sur le bifaro de GG "la rueda està desinflada"
Notre hôtel se trouve dans une zone commerciale, derrière une station-service et en face, il y a un atelier de mécanique qui n'ouvre que dans 30mn
Les Bardenas à la fraîche, c'est raté...mais dès que nous coupons les moteurs, la porte du garage s'ouvre, un mécano nous accueille pour nous demander ce qu'il nous arrive, nous lui expliquons tant bien que mal grâce à notre petit guide de traduction.
Il laisse tomber le boulot qu'il est entrain de faire et s'occupe de nous de suite. Une Cadillac Séville dort là depuis bien longtemps.....

Après de multiples et méticuleuses inspections, sans succès, on suppose que quelqu'un s'est amusé tout simplement à dégonfler le pneu.
Il nous demande 10 Euros, on lui en file 15 parce-que sans lui et sa boutique, on y aurait passé la matinée !
Cette fois-ci, on attaque Les Bardenas, non pas par l'Est mais par l'Ouest avec un arrêt à la petite église Del Yugo

[Mimi]

Les habitations troglodytes d'Arguédas

Les copains nous avaient prévenus, c'est grandiose !

Y a des photos qui se méritent et ça vaut bien le coup de suer un peu !

On redescend de notre plateau point de vue mirobolant et on fait un clin d'oeil aux amis qui sont passés avant nous en allant au Portugal en juin

[Mimi]

Après les Bardenas, nous traversons Tudela en effervescence. Tous les habitants depuis le nourrisson dans la poussette, jusqu’au vieillard sont habillés de rouge et blanc.
Les jeunes sont en sueur avec des t-shirts déchirés, nous supposons qu'ils reviennent d'une course de taureaux en ville. Nous continuons notre route par les virolos qui vont nous mener à travers la région de Rioja par les villages de paysans jusqu'à la Sierra de Camero Nuovo où nous allons planter la tente dans un super camping à Valdevalana quasi désert, comme presque tous ceux où nous avons dormi d'ailleurs et souvent avec piscine. Ca ne se refuse pas après une journée de roulage sous le soleil
Mais d'abord une petite sieste en cours de route pour récupérer de nos émotions et de ces superbes clichés qui envahissent notre cerveau

Puerto de Piqueras à 1.710m avec plein de vaches qui se promènent partout

Nous arrivons à temps dans ce charmant petit village, Viniegra de Ariba où le marchand ambulant (seul commerce à part le bar, à des kms à la ronde) remballe ses affaires.
Il n'a pas envie de re-déballer le jambon, nous réussissons juste à acheter quelques pêches et abricots.
Un peu léger comme déjeuner mais finalement parfait et très gouteux

Ils ont de drôle de façons de boire la bière ici !

[Mimi]

Magnifiques gorges qui nous font retrouver la Sierra de la Demanda et en ce qui me concerne, je demande surtout de la gazoline pour mon Eléfant qui commence sérieusement à être déshydraté
Le mien boit régulièrement 2 litres de plus que celui de GG, va savoir pourquoi

Je ralentis de plus en plus mon rythme, je suis passée sur la réserve à 257 kms, le compteur en affiche déjà 305...je finis le parcours à 40km/h. Je sue à grosses gouttes, c'était pourtant pas la peine d'en rajouter Suite à l'annonce d'une station à 6 kms juste à l'entrée de Burgos, je respire un peu mieux !
Et le miracle se produit encore une fois, j'y arrive sans pousser l'Eléfant et je mets 18,76 litres sur les 19 de contenance du réservoir

Nous plantons la tente à Burgos et allons faire des petites courses. Nous avons l'intention de rester 2 nuits d'affilées, le temps de visiter la ville et de laisser souffler les Eléfants.
La nuit et le manque d'hygiène dans les sanitaires en décideront autrement...malgré les boules Quiès, GG n'a pas fermé l'oeil de la nuit. Dans le parc à côté du camping se déroulerait une méga fiesta, avec musique à donf jusqu'à 8h du mat'...Moi, j'ai rien entendu....nous décidons d'aller voir surtout la cathédrale monumentale qui fait partie du patrimoine de l'humanité de l'Unesco et où sont enterrés le Cid et Chimène.
A notre réveil..."Oh rage, oh désespoir...la roue avant de GG est à nouveau dégonflée ! Il trouve un cric de fortune et la regonfle à l'aide de la bombe anti-crevaison.
La chambre à air doit être poreuse mais ça tiendra le reste du voyage avec juste un petit regonflage un peu plus tard.
Pti-déj de luxe sur un banc et pas assis sur nos top-case comme d'hab !

La porte de la ville de Burgos et la cathédrale-2 cloîtres-musée-17 chapelles sur plusieurs niveaux du 13ème siècle.... Cette cathédrale vaut à elle seule le voyage jusqu'à Burgos. Je ne vous mets pas toutes les photos de toutes les prouesses des architectes de l'époque, il y en a de trop !

Détail d'une des magnifiques voûtes ajourées à 12 mètres du sol et le cloître

Nous avons suivi la visite guidée par audio-guide pendant 1 heure sans jamais nous ennuyer. Si vous passez par là, n'hésitez pas à y faire un tour !

[Mimi]

Nous sommes à la moitié de nos vacances et il va falloir rebrousser chemin. Nous décidons d'aller voir Pampelune...
Sur notre parcours, le petit col que nous avons prévu de prendre est fermé pour travaux...
Pas grave, on va prendre la piste qui contourne. J'appréhende un peu parce-qu'il y a un sacré dénivellé, plus de 600 mètres sur une courte distance, mais c'est en montée, ce que je préfère de loin à la descente.
On essaie quand même. Faudrait pouvoir vous mettre les bonnes odeurs de sapins, j'ai l'impression d'être dans les Vosges.

On est déjà bien montés, celle-ci est assez raide même si ça ne se voit pas sur la photo.
GG part en éclaireur et doit me dire si ça passe ou non

Finalement, il a beaucoup de mal à monter la dernière partie, très raide et pleine de caillasses qui roulent et d'ornières.
Lui, il a encore des crampons sur ses T63 et malgré son savoir-faire, il lutte pour ne pas se planter.
Faut dire qu'avec des pneus gonflés à 2Kg600 (à cause de la bombe anti-crevaison) c'est encore moins évident alors moi avec le peu de crampons qui restent et pas douée, je ne risque pas d'y arriver.
Lorsqu'il est en haut, c'est un peu plat avant de repartir de plus belle en grimpette...
On est raisonnables et on redescend au village pour nous rafraîchir et grignoter quelques rondelles de saucisson.

Trop chouettes, ces petites places avec des fontaines d'eau fraîche que l'on trouve dans pratiquement tous les villages

On n'a pas envie de suivre la déviation et on décide de prendre le col malgré les travaux. Pas d'ouvriers de chantier le dimanche et très certainement pas de flics.
Finalement, le col nous mène où on veut et avec le goudron enlevé, il s'est transformé en piste
Afin d'avancer un peu, on trace sur Pampelune par la Nationale, Logrono jusqu'à Estella avant de reprendre des petites routes viroleuses et de retrouver des maisons à l'architecture Basque.
A notre arrivée à Pampelune, le thermomètre affiche encore 36 degrés à 18h , nous comprenons mieux pourquoi le goudron semblait fondre sous nos crampons au milieu de l’après-midi

Un gros orage violent avec tempête nous tombe dessus au moment où on allait se coucher. GG écarte la toile de tente pendant que moi je tire la doublure à l'intérieur afin que les bourrasques ne fassent pas se toucher les 2 et que nous puissions dormir au sec. Ce petit jeu dure une 1/2 heure et rafraichit bien l'air qui en avait grand besoin.
Réveil sous un ciel gris, là aussi on décide de déplanter finalement et de visiter Pampelune en laissant les motos chargées sur un trottoir en ville.
Premier contact en ville avec ce panneau vantant la manière de vivre en Navarre y a eu un bugg avec les photos parce-que ça, ce sont les maisons à colombages et les géraniums de notre Alsace à nous

Nous entrons par hasard dans ce magnifique bar pour y prendre un café et une excellente tortilla pour GG qui venait pourtant de prendre son petit-déjeuner Gourmand, lui ? Non, non

Il est très agréable de se promener dans Pampelune et de se perdre dans le dédale des ruelles

[Mimi]

De Pamplona, nous traçons en début d'après-midi par la N240 jusqu'à Jaca, Sabinànigo avant de remonter vers le Parc National de Ordesa y Monte Perdido. Nous passons à côté de quelques très beaux villages en ruines...les dégâts ont l'air assez récents...pourquoi ? par qui ? comment ? Aucune idée

Les Gorges de Congosto de Ventamillo toujours sur la N260 sont superbes

Nous trouvons même un col qui nous est dédié

et ça continue encore et encore, on ne s'en lasse pas, on ne sait plus ou regarder...en montant au Coll du Creu de Perves (toujours la N260 toute petite)

Faudrait s'arrêter tous les 3 virolos pour faire des photos, vive le numérique
Le très beau village de La Pobleta de Bellvei où les Eléfants se reposent à l'ombre d'un arbre monumental pendant que nous nous offrons un bon gueuleton à l'auberge en face et que les moutons se désaltèrent

[Mimi]

Encore une pause photo,en montant le Coll del Jou dans la Serra de Cadi. Pour les connaisseurs de la Provence, c’est un peu comme les Gorges de la Nesque mais en plus impressionnant. Nous plantons la tente à San llorenç de Morunys, coincés entre 2 mobil-homes.

Le lendemain matin nous visitons le très mignon et tout petit village de Tuixen, célèbre pour ses Trémentinaires, femmes qui ramassaient des herbes et partaient pendant des mois entiers pour les vendre dans les fermes alentours.
La dernière à exercer est décédée en 1982 à l'âge de 84 ans

La Pobla de Lillet ou séjourna Picasso et pause pique-nique pour nous face au El Pedraforça majestueux qui culmine à 2.409M

Rencontre insolite sur une place de Campdevanol. C'est suffisament rare pour que l'on s'arrête le temps de prendre un café en espérant voir le propriétaire arriver. En vain..... Elle est en parfait état et n'affiche que 20.000 kms

On se console en allant visiter le monastère de St Joan de les Abadesses, son retable du 13ème siècle avec des personnages grandeur nature mais dont le style pourrait laisser croire à une oeuvre récente

Visite du village médiéval de San-Pau

Ca suffit pour aujourd’hui, nous nous posons au camping d'Esponella à 20 kms de Figueras pour aller visiter enfin le musée Dali.

[Mimi]

Visite du téatro-muséo de Dali à Figueres le jeudi 30/7. Pour les amateurs,on vous conseille d'y aller tôt le matin. Il ouvre à 9h, nous y étions à 8h45 et il n'y avait qu'une dizaine de personnes devant nous. Nous y avons passé presque 2h30 sans nous y ennuyer.
Par contre, en sortant la file d'attente s'était considérablement allongée et les derniers en avaient au moins pour 2h d'attente, en plein cagnard
Je ne vous mets que quelques photos, vu que j'ai à peu près tout mitraillé

Le spectre du sex-appeal (1932)......

Gala sa femme, sa muse, son grand amour....

Portrait de Don Quichotte avec une multitude de traits au crayon, très fins.

Hommage à Claude Lorrain

L'esquisse de ce qui deviendra un bijou. Dali dessinait les éléphants avec des pattes arachnéennes afin qu'ils avancent inlassablement contre tous les vents et marées, qu'ils soient en lévitation...comme nous finalement, perchés sur les nôtres ! Les bijoux qu'il a crée sont d'une très grande finesse et souvent ce sont des tableaux animés...impressionnants !

Cette fresque qui représente Dali et Gala dans leur ascension au paradis recouvre un plafond entier

Après la visite du musée, on déambule un peu dans les rues de la ville qui n'est vraiment pas belle. On avale un sandwich, on se paie une bonne glace au turron et on retourne lézarder sur les bords de la piscine de notre camping à Esponella, à 20 kms dans la campagne perdue.Pas si perdue que ça puisque le soir, on s'offre le luxe de manger au restaurant gastronomique du village, cité dans le guide Michelin

[Mimi]

Vendredi 31/7, c'est notre dernière journée,nous déplantons tôt le matin pour filer à Cadaquès, village au bout duquel il y a la presqu'île de Port Lligat où résidaient Dali et son épouse Gala. Grâce à sa richesse et par conséquent à sa puissance et son influence sur les politiciens locaux, Dali a toujours réussi à empêcher les promoteurs immobiliers de construire à tout va et par là même à préserver ce coin de paradis. Véritable coup de foudre pour ce bled, on ne s'en lasse pas
Quand on sait que ce coin de paradis était très fréquenté par les amis artistes célèbres de Dali (Picasso, Paul Eluard...)
on peut facilement imaginer ce en quoi cet endroit aurait pû être transformé (voir St-Tropez )
Les autochtones lui en ont toujours été très reconnaissants.
Là aussi, il faut y aller de bonne heure.Il n'y a qu'une petite route viroleuse qui descend dans la crique et à partir de 11h, les bâteaux déversent des hordes de touristes de la Costa Brava toute proche.

Les petites ruelles escarpées, les balcons fleuris, les maisons construites autour des rochers....

Vous remarquerez qu'il n'y a pas de gros yachts amarrés au loin qui bouchent l'horizon et qu'il n'y a pas de pontons...comment font-ils pour accéder aux barques ?

Lorsque nous retournons à nos motos, nous observons un couple en admiration devant nos élefants, leurs crampons, la poussière de partout (si,si, ça existe ),
Ce sont des Barcelonais qui heureusement pour nous parlent bien français. Henri a possédé 3 Honda 600XT et il pratique toujours le TT.
Nous discutons un bon bout de temps ensemble, ils sont vraiment très sympas

Il nous conseille de prendre une piste de pierre à la sortie de Cadaquès. Elle est sans issue mais mène à un promontoire
d'où l'on a une vue magnifique.
Par contre, elle est autorisée selon l'humeur des flics et il nous précise d'être prudents parce-que les espagnols ne plaisantent avec ça...

Au départ de la piste, un panneau gravé en bois indique c'est un parc naturel et que les véhicules à moteur sont prohibés.
Nous continuons quand même.
Nous croisons un papy en 4X4 qui nous informe que c'est strictement interdit, surtout en été et que de toute façon, un peu plus loin, la barrière est fermée.
Pas envie de finir les vacances au poste nous n'insistons pas, faisons ces 2 photos, songeons à revenir hors saison et redescendons

[xl600]

Yes, ils ont retrouvé les photos de vacances (et le soleil au passage )

Stef

[Mimi]

Bon, c'est bien beau tout ça mais il est presque midi et il faudrait peut-être songer malheureusement
et sérieusement à rentrer à la maison
Nous continuons à prendre les petites routes viroleuses qui longent la mer et découvrons de nombreuses et
superbes criques quasi désertes.
Hallucinant quand on sait qu'à quelques kms, ils sont des millions collés les uns aux autres sur les plages, au sud de Roses

Dernière pause moto et culture sur la tombe du philosophe allemand, Walter Benjamin à Port Bou.
J'ai adoré ce monument qui lui est dédié, un escalier très raide qui "tombe" au-dessus de la mer par lequel on se sent irrésistiblement attiré...
Texte gravé sur la vitre :
" Schwerer ist es das gedächtnis der Namenlosen zu ehren als das der Berühmten. Dem Gedächtnis der Namenlosen ist die historische Konstruktion geweiht" Walter Benjamin
et la traduction en français :
" Il est plus difficile de respecter la mémoire des inconnus que celle des gens célèbres. Pourtant la construction historique est consacrée à la mémoire des inconnus..."

La petite route qui nous ramène en France est un pur bonheur

Une dernière boule de glace avalée sur la place de Collioure, il est 16h et on décide d'enquiller l'autoroute pour rentrer.
Notre trip ibérique a pris fin par un retour brutal du paradis par l'enfer de l'autoroute surpeuplée de Perpignan à Arles ! Après 15 jours loin de tout et de tout le monde, dur retour à la réalité...mais notre fille aînée nous attend à la maison pour le dîner. Voilà que les rôles sont inversés

Ces vacances furent parfaites, je n'ai pas assez de superlatifs dans mon vocabulaire pour décrire toutes ces merveilles qui se sont offertes à nos regards durant plus de 3.200 kms.Nous avons été shootés en permanence par des overdoses de beautés et de bonheur, satisfait nos papilles gustatives mais en plus depuis bien longtemps, ce sont les premières où l'on n'a pas eu de pannes sérieuses ou de gamelles avec conséquences malheureuses.
Finalement, nous avons emmené plein d'outils inutiles...sauf un collier qui a servi à fixer correctement la durite de sortie de ma batterie dont l'acide a bouffé le bas de mon jean
Sans parler des encombrantes tenues de pluie qui ne nous ont heureusement pas servies puisque nous avons pris un seul orage vraiment violent, sous notre tente sur les hauteurs de Pampelune

Nous sommes, comme l'indique tellement bien ce panneau

FIN du premier épisode

[Chatothierry]

J'attendais de voir le mot "FIN", avant de poster... j'ai tout lu au fur et à mesure que tu postais

Merci pour ce bô voyage Mimi ... ça fait du bien, avec les températures que l'on a maintenant
En tout cas, c'est une belle incitation à l'escapade