EDIT : photos
Voilà, comme promis, le CR de notre échappé belle vers Andorre.
Une KLE 500 conduite par un jeune permis < 2000 km avec juste un top case
Une Transalp qui pourrait s'appeler TransPyrennées

Le but était de partir, avec le soleil pour nous repérer...


Jour 1
Nous partons de Bouc Bel Air après avoir équilibré les valises remplies du butin récolté lors des pillages des frigos de chacun. Cap sur Manosque ! Zou, il fait froid, et arrivés à Pont mirabeau, les doigts ne répondent plus. Pas grave, y'en a pas besoin sur cette portion que je connais absolument par coeur.

On se réchauffe en faisant le plein. Puis, direction Avignon via Cereste, Apt. Nous nous régalons, ça tourne, ça vire et il fait bon. Les nuages menaçants du matin s'estompent pour laisser place à un ciel dégagé.
Je constate lors d'un arrêt, que ma valise gauche bouge un poil. Je décide de la sangler.
Avignon - Alès nous laisse un sale goût dans la bouche.

Une fois à Alès, on trouve une petite vallée qui nous promet des virolos. On se jette dessus avec pour cap la grosse montagne en face. Ca tourne, ça vire, on se régale, il refait froid, surtout au sommet de la grosse montagne qui s'avère être le Mont Aigoual.


On roule, et... premier problème technique.
Déjà que mon compteur de vitesse venait de me lâcher, me laissant seul avec ma jauge pour estimer le kilométrage parcouru. Du coup, imaginez le problème que la KLE rencontre ?? Hé oui, vous l'avez dans le mille : le compteur de vitesse lâche. Du coup, nous ne connaissons pas notre vitesse avec précision mais surtout, la distance nous séparant de la dernière pompe. Bon, on verra tout le temps du voyage que nous n'avons aucunement été gêné par ce soucis.
Fatigué, et à l'abri dans une vallée, nous visons les hauteurs d'un petit village nommé Meyruis pour planter la tente.
Je dessangle ma valise et surprise, une des 3 attaches a pété !! Vive la sangle !

Grillades contre le sentier du GR, bouteille de pif, dodo.
Jour 2
Réveil tardif, mon collègue est plutôt du genre gros dormeur. On décolle à 10h après avoir graissé les chaines des motos.
Meyruis-Millau via la D991, route vraiment vraiment super. On continue vers St Affrique, en passant par Roquefort. Café.
Là on commence ce qui sera peut-être la plus belle journée de route du voyage. Lacaune, la Salvetat, Mazamet, Carcassonne, Limoux, par les petites routes sympa. Ça roule super bien, on passe d'un col à l'autre par des super routes, les pneus boulochent !!! Enfin, un peu quoi !
On rencontre un couple en @T qui nous conseille un itinéraire vers notre nouvelle marotte : le chateau de Montségur. Destination définie lors d'une pose clope avec mon binôme.
Route sympa surtout à partir de Quissac lors que l'on se dirige vers l'Ouest : Petite vallée plate verdoyante en pente douce, avec des sommets enneigés sur la gauche. Au loin, un pic avec un château cathare perché dessus. Ce n'est pas le nôtre, mais celui-là a déjà pas mal de gueule !!
Ca roule, ça commence à monter, puis, sous le château de Montségur, nous trouvons un petit chemin qui traverse un hameau, visons un champ en pente, et plantons la tente. Le campement ultime !!

Grillade de saucisse sans grille !

Mon pote inaugure une méthode révolutionnaire de grillade : l'arbre à saucisse !
On en fait plusieurs versions, finalement, une version se détache du lot, nous pouvons enfin manger. Blanquette de Limoux, dodo.
Jour 3
Réveil encore plus tardif. On décolle à... 11h... Je suis pas fan, mais c'est comme ça.
Cap sur Andorre ! On trace plein sud par ce qui nous permet d'arriver le plus vite possible. Une 2x2 voies pendant une 50 aine de bornes achève de nous dégoûter des autoroutes. La route devient sympa, si ce ne sont les camions et autres camping car qui nous envoient leurs effluves nauséabonds. On double une tripoté + 12 de ces pollueurs et trouvons une route de montagne dégagée, bon revêtement, pas de graviers. J'attaque un peu, mais constate des trous à l'accélération et un retard dès que je met les gaz... l'altitude ??? En tous cas, ça ne le fera plus par la suite.
Arrivés au Pas de la Case, repas, tour des magasins de moto. Les prix n'y sont pas si intéressants, j'ai regardé pour des gants d'hiver, un scalla rider, et une visière de casque, ben, ce sont les mêmes prix qu'à Marseille. On se rabat sur les clopes, remplissons les valises et repartons par le col du Puymorens.

Route super, mais avec dans chaque virage, une plaque d'égout en entrée de virage et en sortie !! Bien visé l'ingénieur qui a pondu cette connerie... Nous continuons vers Font Romeux, suivons une vallée vers Perpignan. Nous sentons le retour vers la civilisation et commençons a revoir des radars et autres conneries. Nous traversons Perpignan en s'y perdant 4 fois, commençons à nous énerver, quittons cette merde de plaine de chiotte, traçons plein nord en claquant les vitesses. Fatigués, on s'arrête vers 19:30 dans un chemin merdique près d'Olonzac, sur un squat merdique où on peut même pas faire de feu car on est dans une garrigue merdique comme y'en a des tonnes autour de Marseille et on a l'impression d'être déjà revenus et ça nous gonfle... Grosse bouteille, dodo.
Jour 4
Réveil matinal. On décolle à 9:00, Cool

Ca roule bien, nous sommes proches de là où nous étions lors du jour 2, et retrouvons peu à peu de magnifiques paysages avec des routes roulantes à souhait.
St Chinian, Bédarieux, Lodève, Ganges... Que du bonheur !! St Hypolite, et cap sur Nîmes... la plaine. On pensait s'offrir un répit en passant par les Baux de Provence, peine perdue. La migration spacio-temporelle du pinpin à appareil photo avait commencé. 2 milliards de connards garés en vrac, roulant au milieu et rêvassant devant des baraques qu'ils pourront jamais se payer, sont là. On esquive, rentrons le moral dans les talons. Je constate qu'il a fait un peu de vent à Marseille, eut égard au faible couvercle de pollution qui surplombe la ville. Bonne nouvelle.
Je retrouve vers 18h ma petite femme et son joli ventre tout rond (7 mois de grossesse) et mon petit (14 mois) avec un immense plaisir. Je déchargerais les valises demain !
Voilà pour le CR
On a eu froid le premier soir, surtout mon collègue dont le duvet était aussi efficace qu'un marteau pour nettoyer des vitres.
Pas de peur, pas de bobos, si ce n'est un piqûre d'abeille sur ma tempe, car je roule visière ouverte

Pas de soucis technique, si ce n'est le compteur du KLE qui nous a laché, et mes ratées à l'accélération à pas loin de 2000 m d'altitude.
250 € au total, car nous mangions au resto le midi.
500 km en moyenne par jour, en visant toujours la plus petite route.
La transalp consomme plus avec des valises, mais ça je m'y attendais.
Voilou, merci de votre attention !