Voici la première partie de mon CR de cette sortie peu ordinaire qu'était le Hard Alpi Tour.
Hard Alpi Tour 2011
L’équipe française: Mimi, Pascal, GG
La préparation
Pour moi le hard alpi tour a commencé quand il y a un an j’ai lu pour la première fois l’article de Mario Ciaccia paru
dans « Fuoristrada » que m’avait envoyé Walter forumiste italien « Mister Bombastic » par e-mail.
Quel cadeau que cet article !
D’abord j’ai mis quelques jours à lire ce pavé d’une cinquantaine de pages et à comprendre de quoi il s’agissait vraiment : des équipes de trois pour une course qui n’en était pas une, une épreuve où la résistance à l’effort le disputait à la navigation, 500 bornes dont 300 de TT à faire durant 24 heures ! Un challenge surtout pour un couche tôt comme moi, qui n’a jamais manipulé de gps et qui n’a pas une résistance extraordinaire, plutôt coureur de 100 m que de fond.
Très rapidement la décision était prise : je participerai à l’édition 2011 quoi qu’il m’en coûte. Il me restait 11 mois pour la préparation physique (j’étais pas bien gros avant, mais de footing en régime j’ai perdu 8 kg de gras), la préparation technique (un peu d’enduro sur nos motos légères : 200 TSR Suzuki et 125 DTR Yamaha et un peu d’enduro « léger » avec le bifaro : la « motonightmare » l’année dernière encore, la «route du sel » cet été, les vacances d’été passées à faire des pistes diverses dans les Alpes, le Trentino, le Friaul, le Veneto chargés avec tous nos bagages de vacances), l’apprentissage du gps (Mimi m’a offert un Garmin pour Noël dernier

, James Manucci – un autre italien - me faisant passer des traces, Vinsyl m’installant avant son déménagement pour l'Indonésie, la cartographie française), Stef qui me conseille sur la façon de procéder, l’achat de cartes au 1/25000ème de toute la zone nord-ouest de l’Italie, l’achat de cartographie gps de toute l’Italie (150 euro quand même…) et finalement la préparation de la moto, de l’éclairage performant pour éclairer la nuit, des outils à emporter, de l’équipement, des boissons, des barres de céréales,…tout pour être autonome même dans le cas où l’équipe s’éclaterait et qu’il faille finir seul.
De ce point de vue de l’équipement la bonne surprise est venue des feux à leds achetés par l’intermédiaire de Compte supprimé et du forum KTM : l’éclairage est puissant et balaie la route suffisamment largement pour ne jamais être gêné.
Seul bémol la version « gamba lunga », qui rehausse la moto grâce à des biellettes courtes et augmente la garde au sol de presque 10 cm, n’est pas absolument nécessaire pour les pistes rencontrées mais tant qu’on est sur la moto la conduite est quand même extraordinaire et la gêne n’apparaît que quand il faut garer le Bifaro ou faire demi-tour dans un sentier étroit.
Voir différence de hauteur entre les 2 éléfants 750 (celui de Mimi au milieu, le mien à droite)
vu de côté
je ne touche plus terre
Ce n’était pas vraiment une surprise quand Mimi m’a avoué en décembre vouloir faire partie de l’aventure, je savais qu’elle se donnerait les moyens et que sa volonté serait sans faille, pas plus que m’a surpris la proposition de Pascal, parce qu’un gars qui traverse la France entière pour boire un coup avec ses potes dans le sud-ouest ou qui se rend avec sa moto à une sortie enduro avec la moto équipée en roues de 17 pour la route et en roues de 21/18 pour le week-end est un vrai battant en plus d’être un pote hors du commun. Et puis avec Pascal j’étais au moins sûr de ne jamais rester coincé sous ma moto en cas de chute mais je ne savais pas encore que je ferai autant appel à lui au cours de ce week-end…
Merci à Mireille et à Pascal pour leur participation, leur soutien et leur courage depuis le début, faut dire aussi qu’on ne s’imaginait pas encore à ce moment-là combien on allait en baver !
Quand est arrivé le mois de septembre l’excitation qui montait progressivement dans la maison faisait qu’on ne dormait qu’à moitié et que chaque instant était dédié au hard alpi tour qui se pointait à l’horizon, n’avions-nous rien oublié, les outils, la moto, les voyages aller et retour, les courses, les lampes de poches, chaque nuit était l’occasion d’une check-list complète.
J’arrivais épuisé au boulot mais au moins le point crucial de la préparation physique n’était plus un problème pour moi qui me couchais toujours encore avec les poules mais ne fermais plus l’œil de la nuit ! Avec quelques produits énergisants – pensait Mimi –on devrait tenir le coup sans coup de barre. Finalement je n’ai touché à rien, je n’ai bu qu’un ou deux cafés, un coca à midi et un red-bull avant de partir : non seulement ce mélange m’a permis de tenir les 40 heures d'avant et après l’épreuve mais durant les 4 jours qui ont suivi j’avais une patate comme jamais et toujours pas sommeil !
.......
à suivre
“Qu’est-ce-que la vie ? Un délire ? une illusion, une ombre, une fiction ; et le plus grand bien est peu de chose, car toute la vie est un songe et les songes sont des songes...”
Pedro Calderón de la Barca