PISTAV - Les chemins de la lavande en URAL YAMAL
Posté : jeu. août 08, 2013 2:36 pm
Nous avons fait notre première ballade off road avec le YAMAL.
De retour d’ISLANDE et après 3 semaines avec nos 4 trolls à répéter encore et encore :
« Te mouille pas, fais pas ça, viens ici, qu’est ce qu’il y a encore, arrête de râler, lève ton coude mais comment ça tu es sur la chaise de camping et tu as le menton au niveau de la table, quand je te dis lève ton coude, tu lèves ton coude et c’est tout. »
Bref, une vrai vie de rêve pendant 3 semaines de camping sous la pluie alors que dans le guide du routard, c’est clairement précisé : Si vous devez aller en Islande, allez y en Juillet, c’est la meilleure saison, c’est le mois le moins pluvieux.
Alors après être rentré, et jeté les trolls à droite à gauche et que l’on avait enfin 2 jours de calme, on a décidé de partir 2 jours le nez au vent en Tapette Molle (c’est son nom) refaire un bout de road book de PISTAV fait l’an dernier en Kateumeuh et qui me paraissait être bien pour se mettre en jambe.
On a commencé par charger la bête sur la remorque, oui, oui, pour gagner du temps accepte d’en perdre un peu, tu verras tu seras soulagé.
Donc pour nous, il est hors de question de faire 100 bornes d’autoroute avec le side, on le met sur la remorque jusqu’à RIEZ et hop on laisse la bagnole 2 jours sur le parking le temps de faire notre périple.
Du coup on profite de la clim, et comme avec Môman pendant 1 mois on n’avait pas pu en placer une et se dire des mots d’amour, et ben on a profité.
Riez, débarquement de l’engin et déjà on nous attaque :
Ha faut être calme et patient et répondre aux questions :
La première : C’est une belle restauration. Heu non il est neuf.
La seconde : Mon grand père a connu quelqu’un qui en avait un après la guerre.
La dernière : Vous venez pour tourner un film ?
Pour la dernière, j’ai dit à Cécile d’ouvrir un cahier d’autographes, on ne sait jamais, on pourrait devenir célèbre.
En fait, personne s’imagine que l’on puisse avoir un side car URAL….. ou alors un type qui a passé 30 ans au goulag et qui s’est échappé en volant un side.
Alors une fois que l’on est prêt, un petit coup de courses dans RIEZ pour le pique nique de midi, et là on a eu des surprise, mais cela viendra à l’heure dîte.
Et en route pour rattraper la première piste en montée.
Faut juste dire que depuis 4 jours, tout le département est en vigilance URAL YAMAL, à savoir orange à cause des orages et ma seule crainte est de voir les pistes creusées par des ornières.
Ha ben quand j’ai un pressentiment, en général c’est que ça va se produire, même madame soleil a du soucis à se faire.
Enquille la première montée et première difficulté, c’est un virage à droite et ça monte sévère avec de la pavasse qui roule comme les coucourdes.
A savoir qu’à la descente même les coucourdes y vont.
Bon on s’engage on fait 10 mètres et crac……….
Non on avait rien cassé.
Crac, on est planté, la roue arrière patine et pas moyen de faire quoi que ce soit.
Alors on a sorti la première arme magique : LA MARCHE ARRIERE.
Et vlan, on est ressorti du trou aussi vite qu’un gamin qui rentre pour la première fois dans une pharmacie pour acheter des capotes.
On a retenté, et poc, replanté.
Alors on a sorti la seconde arme : LES 2 ROUES MOTRICES.
Alors là, aussi suave qu’une 5ème de Beethoven, on a passé la premier virage sans encombre, il y a juste qu’il faut faire hurler le moteur et faire patiner l’embrayage, sinon le moteur cale, on me l’avait dit.
Deuxième situation précaire : la direction.
Appelez-moi la direction. Ben oui, je l’ai appelé, je lui ai dit de tourner à droite et que ben la direction est inflexible, le side tire tout droit, faut franchement mettre le guidon à droite pour arriver à quelque chose.
On a fait 50m depuis le début du road book, et on en chie comme des russes.
Et là surprise :
Ha ben avec la 950, je me serai déjà demandé comment passer, là, je me demande comment faire demi tour.
Une fois le demi tour accompli non sans mal, pour les incultes, je vous rappelle que la boite de l’URAL est NON synchronisée, ce qui veut dire que passer la marche arrière à la marche avant et vice versa demande la dextérité d’une péripatéticienne qui essaierai de mettre au garde à vous le 3ème étage de la maison de retraite du coin.
On a alors fait demi tour et repris le chemin pour se rendre au prochain waypoint.
Alors là on a rencontré les résultatas des orages de la nuit.
Des gués en pleine provence en plein mois d’août…..
Alors dans un gué, que ce soit à cheval, à pied, mais surtout avec un embrayage, on ne débraye pas.
Une fois engagé, le rapport reste le même et on ressort de l’autre côté avec la même vitesse.
Ceux qui iront en Islande en pétoire me diront merci un jour.
Sinon, tu peux faire appel à un ami avec un treuil.
Bon nous on le savait alors on a enquillé les difficultés sur une roue motrice et roule poupoule.
C’est marrant comme avec 3 roues ce genre de difficulté te fait mourir de rire par rapport à quand tu es en moto, tu rentres et ressort avec une facilité déconcertante sans te poser de question.
Arrivé le soir au Couvent des Minimes à Forcalquier, enfin à côté, cherchez pas, n’emmenez pas votre femme là bas, elle rentre pour le coup et ne veut plus ressortir.
Bon la Tapette Moll (c'est écrit derrière sur le panier) sur le parking à côté des voitures allemandes à plus de 6 chiffres me fait rigoler.
Le voiturier est mort de rire aussi et nous passerons une soirée tranquille, avec un peu de lecture de road book quand même et préparation de lé’tape du lendemain.
Etape courte le lendemain, de la piste au milieu des champs de lavande pas encore ramassés, c’est le plus grand chiotte du monde où tu te trouves à cause de l’odeur avec un papier peint de dingue : Les montages des pré Alpes.
Nous on enquille de la piste à 60/70 tranquille, la vie est belle, le YAMAL est heureux nous aussi .
On sort sur la D6, on bifurque à gauche et je tombe sur……..
Les gendarmes qui lèvent le bras.
Ho je ne suis pas trop inquiet, tout est en règle et en side, question radar, tu ries d’avance.
Question : D’où venez vous ?
Réponse de par là en montrant l’arrière plan.
C’est un peu comme quand un Corse te montre un coin à truffes.
Et comment avez-vous fait ?
Ben comme on a pu.
La route est fermée d’où vous venez.
On ne vient pas par la route, mais par la piste.
Bon la le gendarme à moto, il a rigolé et quand il a vu l’état de la bête, il a souri et on a tapé la discut’ pendant 20 minutes.
Le side ça unit les gens.
Pour la première fois je l’avoue, j’ai aimé un gendarme. Vive la loi sur le mariage pour tous……
On a terminé en beauté, à la fin du road book qui nous a ramené à St Croix du Verdon, je connaissais une grimpette par le GR9 depuis les bord du lac de Ste Croix pour remonter à Aiguines…..
Chaud en KTM, là ça a été très chaud, la température d’huile moteur a fleureté avec les 130°c et j’ai eu mal pour mes cylindres.
Quand il est super chaud, il a tendance à caler et après 3 ou 4 essais, il a tendance à ne plus vouloir repartir.
Et c’est là que l’on a pris la décision.
Non pas de se séparer mais de rajouter un jouet dans le garage.
Ce side, c’est un bonheur fou à conduire sur des routes défoncées et sur des DFCI roulants, tu as un sourire béat qui ne te lâche pas tant que tu est dessus.
Après dès que ça devient technique et encore j’en connais qui auraient fait demi tour en 950 avant….. Mais mo âme de mécanicien ne peut pas mettre à mal un engin pareil.
Alors maintenant vive le 640 ADV !!!
De retour d’ISLANDE et après 3 semaines avec nos 4 trolls à répéter encore et encore :
« Te mouille pas, fais pas ça, viens ici, qu’est ce qu’il y a encore, arrête de râler, lève ton coude mais comment ça tu es sur la chaise de camping et tu as le menton au niveau de la table, quand je te dis lève ton coude, tu lèves ton coude et c’est tout. »
Bref, une vrai vie de rêve pendant 3 semaines de camping sous la pluie alors que dans le guide du routard, c’est clairement précisé : Si vous devez aller en Islande, allez y en Juillet, c’est la meilleure saison, c’est le mois le moins pluvieux.
Alors après être rentré, et jeté les trolls à droite à gauche et que l’on avait enfin 2 jours de calme, on a décidé de partir 2 jours le nez au vent en Tapette Molle (c’est son nom) refaire un bout de road book de PISTAV fait l’an dernier en Kateumeuh et qui me paraissait être bien pour se mettre en jambe.
On a commencé par charger la bête sur la remorque, oui, oui, pour gagner du temps accepte d’en perdre un peu, tu verras tu seras soulagé.
Donc pour nous, il est hors de question de faire 100 bornes d’autoroute avec le side, on le met sur la remorque jusqu’à RIEZ et hop on laisse la bagnole 2 jours sur le parking le temps de faire notre périple.
Du coup on profite de la clim, et comme avec Môman pendant 1 mois on n’avait pas pu en placer une et se dire des mots d’amour, et ben on a profité.
Riez, débarquement de l’engin et déjà on nous attaque :
Ha faut être calme et patient et répondre aux questions :
La première : C’est une belle restauration. Heu non il est neuf.
La seconde : Mon grand père a connu quelqu’un qui en avait un après la guerre.
La dernière : Vous venez pour tourner un film ?
Pour la dernière, j’ai dit à Cécile d’ouvrir un cahier d’autographes, on ne sait jamais, on pourrait devenir célèbre.
En fait, personne s’imagine que l’on puisse avoir un side car URAL….. ou alors un type qui a passé 30 ans au goulag et qui s’est échappé en volant un side.
Alors une fois que l’on est prêt, un petit coup de courses dans RIEZ pour le pique nique de midi, et là on a eu des surprise, mais cela viendra à l’heure dîte.
Et en route pour rattraper la première piste en montée.
Faut juste dire que depuis 4 jours, tout le département est en vigilance URAL YAMAL, à savoir orange à cause des orages et ma seule crainte est de voir les pistes creusées par des ornières.
Ha ben quand j’ai un pressentiment, en général c’est que ça va se produire, même madame soleil a du soucis à se faire.
Enquille la première montée et première difficulté, c’est un virage à droite et ça monte sévère avec de la pavasse qui roule comme les coucourdes.
A savoir qu’à la descente même les coucourdes y vont.
Bon on s’engage on fait 10 mètres et crac……….
Non on avait rien cassé.
Crac, on est planté, la roue arrière patine et pas moyen de faire quoi que ce soit.
Alors on a sorti la première arme magique : LA MARCHE ARRIERE.
Et vlan, on est ressorti du trou aussi vite qu’un gamin qui rentre pour la première fois dans une pharmacie pour acheter des capotes.
On a retenté, et poc, replanté.
Alors on a sorti la seconde arme : LES 2 ROUES MOTRICES.
Alors là, aussi suave qu’une 5ème de Beethoven, on a passé la premier virage sans encombre, il y a juste qu’il faut faire hurler le moteur et faire patiner l’embrayage, sinon le moteur cale, on me l’avait dit.
Deuxième situation précaire : la direction.
Appelez-moi la direction. Ben oui, je l’ai appelé, je lui ai dit de tourner à droite et que ben la direction est inflexible, le side tire tout droit, faut franchement mettre le guidon à droite pour arriver à quelque chose.
On a fait 50m depuis le début du road book, et on en chie comme des russes.
Et là surprise :
Ha ben avec la 950, je me serai déjà demandé comment passer, là, je me demande comment faire demi tour.
Une fois le demi tour accompli non sans mal, pour les incultes, je vous rappelle que la boite de l’URAL est NON synchronisée, ce qui veut dire que passer la marche arrière à la marche avant et vice versa demande la dextérité d’une péripatéticienne qui essaierai de mettre au garde à vous le 3ème étage de la maison de retraite du coin.
On a alors fait demi tour et repris le chemin pour se rendre au prochain waypoint.
Alors là on a rencontré les résultatas des orages de la nuit.
Des gués en pleine provence en plein mois d’août…..
Alors dans un gué, que ce soit à cheval, à pied, mais surtout avec un embrayage, on ne débraye pas.
Une fois engagé, le rapport reste le même et on ressort de l’autre côté avec la même vitesse.
Ceux qui iront en Islande en pétoire me diront merci un jour.
Sinon, tu peux faire appel à un ami avec un treuil.
Bon nous on le savait alors on a enquillé les difficultés sur une roue motrice et roule poupoule.
C’est marrant comme avec 3 roues ce genre de difficulté te fait mourir de rire par rapport à quand tu es en moto, tu rentres et ressort avec une facilité déconcertante sans te poser de question.
Arrivé le soir au Couvent des Minimes à Forcalquier, enfin à côté, cherchez pas, n’emmenez pas votre femme là bas, elle rentre pour le coup et ne veut plus ressortir.
Bon la Tapette Moll (c'est écrit derrière sur le panier) sur le parking à côté des voitures allemandes à plus de 6 chiffres me fait rigoler.
Le voiturier est mort de rire aussi et nous passerons une soirée tranquille, avec un peu de lecture de road book quand même et préparation de lé’tape du lendemain.
Etape courte le lendemain, de la piste au milieu des champs de lavande pas encore ramassés, c’est le plus grand chiotte du monde où tu te trouves à cause de l’odeur avec un papier peint de dingue : Les montages des pré Alpes.
Nous on enquille de la piste à 60/70 tranquille, la vie est belle, le YAMAL est heureux nous aussi .
On sort sur la D6, on bifurque à gauche et je tombe sur……..
Les gendarmes qui lèvent le bras.
Ho je ne suis pas trop inquiet, tout est en règle et en side, question radar, tu ries d’avance.
Question : D’où venez vous ?
Réponse de par là en montrant l’arrière plan.
C’est un peu comme quand un Corse te montre un coin à truffes.
Et comment avez-vous fait ?
Ben comme on a pu.
La route est fermée d’où vous venez.
On ne vient pas par la route, mais par la piste.
Bon la le gendarme à moto, il a rigolé et quand il a vu l’état de la bête, il a souri et on a tapé la discut’ pendant 20 minutes.
Le side ça unit les gens.
Pour la première fois je l’avoue, j’ai aimé un gendarme. Vive la loi sur le mariage pour tous……
On a terminé en beauté, à la fin du road book qui nous a ramené à St Croix du Verdon, je connaissais une grimpette par le GR9 depuis les bord du lac de Ste Croix pour remonter à Aiguines…..
Chaud en KTM, là ça a été très chaud, la température d’huile moteur a fleureté avec les 130°c et j’ai eu mal pour mes cylindres.
Quand il est super chaud, il a tendance à caler et après 3 ou 4 essais, il a tendance à ne plus vouloir repartir.
Et c’est là que l’on a pris la décision.
Non pas de se séparer mais de rajouter un jouet dans le garage.
Ce side, c’est un bonheur fou à conduire sur des routes défoncées et sur des DFCI roulants, tu as un sourire béat qui ne te lâche pas tant que tu est dessus.
Après dès que ça devient technique et encore j’en connais qui auraient fait demi tour en 950 avant….. Mais mo âme de mécanicien ne peut pas mettre à mal un engin pareil.
Alors maintenant vive le 640 ADV !!!
