
Motarde dans l'esprit depuis toute petite, je piquais la 103 Peugeot à mon frère dès que l'occasion se présentait. J'ai rencontré de suite la bonne personne, mon Gégé à moi. Il m'a promené sur des motos très sympa mais sans aucun confort (BSA 650 Lightning, cadre rigide, HD Softail 1340 semi-rigide) pendant quelques années. Le temps que nos deux filles grandissent un peu,(5 et 8 ans) j'ai passé le permis en 93 au siècle dernier, en Allemagne. Nous les avons embarqué dans nos trips pour les vacances d'été et balades dominicales, sur petites routes viroleuses, chacun une petite derrière lui, elles adoraient

Les chemins on ne les connaissaient que pour les rando à pied. Ma première moto fut une Honda FT500 (un trail) histoire de me faire la main pendant 6000 kms. Un an après, j'ai acheté un Sportster 883, quasi neuf, kité en 1200 quelques années plus tard.Un très bon moteur, une reprise d'enfer et jamais le moindre souci mécanique.
De retour en France, en 2003, je découvre grâce à des potes, qu'on peut se balader à moto ailleurs que sur les routes et après quelques appréhensions, hésitations, je me lance et je m'éclate dans tous les sens du terme

Je me shoote à l'adrénaline en participant à deux courses d'enduro sur la 125 Dr de notre fille qui a passé son permis à 16 ans.
Gégé fait connaissance avec MTP, va balader avec eux et Phil the bike pendant que moi je reste à la maison parce-que le 125 Dr c'est vraiment pas un foudre de guerre


On se met à la recherche d'un trail plus gros et on trouve une Cagiva éléfant 750 de 89 (le même que Gégé). On retaille la selle à donf, on remonte les fourreaux de fourche de 6 cm, pour que la pointe de mes doigts de pieds aient une chance de toucher par-terre. Une semaine après, on part pour l'Andalousie et 5000 kms de bonheur en 15 jours.
Au retour, je décide de vendre le Sportster qui affiche 80.000 kms,que de très bons souvenirs et du bonheur à l'état pur. Ca me fend le coeur mais il n'est pas assez polyvalent et ne pourra pas m'emmener là où moi je veux aller. Faut parfois faire des choix difficiles dans la vie


Choix que je ne regrette pas, vu tout ce que j'ai vécu grâce à l'éléfant, 10.000kms en 5 mois,(Andalousie, Autriche, Italie, Auvergne) Là aussi un moteur génial et malgré sa taille et son poids, il m'emmène partout, ne m'a pas encore fait le coup de la panne sérieuse et j'ai bien l'intention de découvrir encore plein de petites routes et petits chemins avec lui (et Gégé bien-sûr

